Listen to the article

0:00
0:00

A Moron, comme ailleurs en Argentine, la campagne des élections législatives du 26 octobre – lors desquelles la moitié des députés et un tiers des sénateurs seront renouvelés – est des plus discrètes : très peu d’affiches, aucun militant dans le centre-ville à quelques jours du scrutin, une certaine torpeur. Le contraste est grand avec le scrutin présidentiel de 2023, quand au terme d’une campagne ardente, près de 56 % des électeurs désignaient comme président un outsider ultralibéral, alors député depuis deux ans à peine, Javier Milei, dont la formation, La Libertad Avanza (LLA), est nettement minoritaire au Parlement.

A l’époque, Moron avait détonné par son choix. Contrairement au reste des banlieues ouest et sud de Buenos Aires – peuplées de classes populaires à moyenne –, qui ont voté pour le candidat péroniste (opposition allant du centre gauche à la gauche), une courte majorité des habitants de cette ville de 300 000 habitants avaient donné leurs voix à Javier Milei et son parti. Deux ans plus tard, ils observent, entre amertume et une once d’espoir, les effets de l’expérience ultralibérale d’austérité.

Il vous reste 84.54% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager.

Salle de presse de TheNews.re. Nous couvrons l'actualité réunionnaise et internationale avec rigueur et objectivité. Notre mission : informer les citoyens avec des analyses approfondies sur la politique, la société, l'économie et la culture.

17 commentaires

  1. Les effets de l’expérience ultralibérale sont-ils plus visibles dans les quartiers populaires ou la bourgeoisie en ressent-elle également les conséquences ?

  2. Marie N. Durand le

    Les résultats des législatives pourraient donner une indication sur la durée de l’expérience libérale de Milei. Un taux de participation faible serait un mauvais signe pour son parti.

  3. Antoine Richard le

    Moron a été une exception lors des derniers votes, mais son attirance pour Milei pourrait s’estomper avec les difficultés économiques persistantes.

  4. Camille G. Dubois le

    La polarisation entre Milei et les péronistes se résorbe-t-elle, ou les inégalités sociales alimentent-elles encore le clivage ?

  5. Claire B. Durand le

    L’absence de militants à Moron est révélatrice d’un désenchantement politique généralisé. Les gens semblent fatigués des promesses non tenues.

  6. Les élections législatives pourraient-elles signifier un retournement de situation pour l’Argentine, ou un simple ajustement politique ?

  7. Claire Bernard le

    La situation à Moron reflète les tensions sociales croissantes dans toute l’Argentine. Comment ces élections législatives pourraient-elles changer la donne ?

  8. Louis C. Robert le

    La torpeur évoquée dans cet article montre un manque d’enthousiasme pour ce scrutin. Est-ce une tendance générale en Argentine ou propre à Moron ?

Laisser une réponse