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On n’est jamais trahi que par les siens. En appelant à une présidentielle anticipée, Edouard Philippe a ouvert une brèche et levé un tabou, mardi 7 octobre. Circonscrite jusqu’ici aux deux extrémités de l’échiquier politique et à quelques voix isolées, la demande d’un départ avant terme d’Emmanuel Macron n’avait jamais été évoquée publiquement, au sein du camp présidentiel, depuis le début de la crise politique.
Venant de celui qui a gouverné le pays trois années durant (2017-2020) aux côtés du président de la République, le scénario d’une démission d’Emmanuel Macron, « selon un processus ordonné, digne », précise-t-il, « dans un tempo qui lui appartient, une fois le budget adopté », est désormais crédible et ne peut plus être balayé d’un revers de main.
Là où le Rassemblement national et La France insoumise réclament la démission immédiate du chef de l’Etat, le président d’Horizons prétend, lui, respecter les institutions et ménage le locataire de l’Elysée : « Personne ne lui force la main », « je ne le mets pas au pied du mur », insiste-t-il dans un entretien au Figaro, mardi soir. Mais l’objectif est le même : obtenir le départ d’Emmanuel Macron afin d’organiser une élection présidentielle anticipée au premier semestre 2026. Cela éviterait que « pendant dix-huit mois encore, la crise que nous constatons perdure et ruine le crédit de la France », justifie le maire du Havre.
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19 commentaires
Je ne suis pas surpris, la situation politique est tellement instable depuis des mois.
C’est clair, mais cette déclaration va accélérer les choses.
Une surprise venant d’Édouard Philippe de réclamer une élection anticipée, c’est un véritable earthquake politique.
Est-ce que cela pourrait vraiment déboucher sur une démission d’Emmanuel Macron ?
Ce mouvement est risqué, mais cela montre une fracture au sein du camp présidentiel.
Une telle proposition venant d’un poids lourd du camp présidentiel est symbolique.
C’est sûr, cela pourrait inciter d’autres à parler.
Une manœuvre tactique ou une conviction profonde ? Le temps nous le dira.
Peut-être les deux, mais le timing semble étrange.
Un geste fort, mais est-ce que cela a des chances d’aboutir ?
Tout dépend des réactions dans les jours à venir.
Le débat sur la légitimité d’une élection anticipée vient d’être relancé.
Oui, et cela pourrait diviser le camp présidentiel encore plus.
Si cela se concrétise, cela va bouleverser le paysage politique français.
Absolument, mais rien n’est encore certain.
Enfin des prises de position courageuses ! Macron a peut-être fait son temps.
On verra si les proches du président suivent cette initiative.
Quelle ironie de voir Philippe, son ancien Premier ministre, demander cela.
La politique est un monde de retournements incessants, effectivement.