Listen to the article
Les gouttes d’eau peintes sur les pancartes auraient-elles attiré la pluie ? Sous la bruine qui tombe sur la commune héraultaise de Montagnac, Christophe Savary de Beauregard fait bref pour lancer le grand « Carnaval pour l’eau » que coorganise l’association qu’il préside, Veille eau grain, dimanche 23 novembre. Ce vigneron de profession n’était pas coutumier des manifestations, avant de prendre la tête de la mobilisation lancée il y a trois ans contre l’usine d’embouteillage d’eau qui pourrait s’implanter à proximité de son domaine familial, installé à une quarantaine de kilomètres de Montpellier, sur les coteaux de l’étang de Thau.
Le forage en jeu, d’une profondeur de 1 500 mètres, a été réalisé en 1986 et a servi notamment à alimenter les viviers d’un élevage de silures. Il faut « que cette eau reste à nous, qu’elle ne passe pas dans un système privé », déclare M. Savary de Beauregard, emmitouflé dans sa doudoune, sur les marches du parvis de l’église. Une petite foule – parfois costumée, mais surtout vêtue de bleu – s’apprête à s’élancer dans les rues presque vides de la petite ville de près de 4 500 habitants.
Il vous reste 85.1% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.









8 commentaires
Intéressant de voir comment une communauté rurale s’organise pour défendre son patrimoine naturel. La résistance locale peut-elle freiner ces projets ?
Les procédures administratives sont longues, cela peut effectivement ralentir l’avancement des projets.
Les opposants craignent la privatisation d’une ressource naturelle essentielle. Cette crainte est-elle justifiée ?
Ce forage a déjà servi pour l’aquaculture, pourquoi ne pourrait-il pas être réutilisé pour l’embouteillage ?
La question de la finalité d’usage est centrale dans ce débat, en effet.
Ces manifestations locales montrent bien les tensions entre développement industriel et préservation des ressources naturelles. Comment concilier exploitation et respect de l’environnement ?
C’est un équilibre délicat, effectivement. Les projets doivent être évalués au cas par cas.
Une réflexion plus globale sur la gestion de l’eau semble nécessaire, surtout dans un contexte de pénurie.