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A la minute où ils entrevoient la haute pile de boîtes de verres devant le stand Duralex, le regard des visiteurs du salon du Made in France s’illumine d’une joie enfantine, ce jeudi 6 novembre, à Paris. « C’est le souvenir de la cantine, on repérait le numéro au fond du verre et on se demandait : alors quel âge tu as ? », s’émerveille une femme. « Et ces bols, il y avait les mêmes chez mes parents, leurs formes n’ont pas changé !, s’extasie une autre. Il y a la queue, tant mieux ! Comme quoi les gens sont attachés au made in France. Résistons ! » Un couple repart avec un sac plein : « On n’a pas pu participer à l’opération de financement cette semaine, alors on s’est dit : nous aussi, on va les aider. »
La plupart ont en effet entendu parler de la levée de fonds atypique lancée à l’intention des citoyens par l’entreprise, lundi 3 novembre, moins de dix-huit mois après sa liquidation judiciaire et sa reprise, par les salariés, en société coopérative et participative (SCOP). « Ils cherchaient 5 millions [d’euros], ils les ont eus haut la main », se réjouit une cliente. Il n’aura en effet fallu que deux heures, lundi, pour atteindre le montant espéré. Moins de quarante-huit heures plus tard, plus de 21 000 personnes avaient manifesté leur volonté d’investir, pour un total de 19,8 millions d’euros.
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15 commentaires
Un bel exemple de solidarité autour d’une marque emblématique. J’espère que cette initiative permettra à Duralex de se redresser durablement.
Je me demande si cette levée de fonds est suffisante pour assurer la pérennité de l’entreprise.
Oui, c’est vraiment encourageant. Le made in France a besoin de tels soutiens.
Très belle initiative, mais je m’interroge sur les conditions de travail dans cette SCOP. Ont-ils trouvé des solutions aux anciens problèmes ?
Je n’ai pas d’informations sur ce point, mais c’est une question légitime.
Je me demande comment Duralex compte évoluer maintenant. Garderont-ils la même production ou innoveront-ils ?
Difficile à dire, mais ils semblent miser sur la nostalgie pour l’instant.
Je trouve curieux que les gens achètent autant de produits Duralex. Est-ce vraiment nécessaire ou est-ce un effet de mode passager ?
C’est sans doute un mélange des deux. L’attachement nostalgique joue un rôle important.
Si Duralex peut survivre grâce à ses clients, c’est une victoire pour l’économie locale. Félicitations à tous les acteurs de ce projet.
Oui, surtout dans un contexte économique aussi difficile.
Une belle histoire de résilience. Dommage que les médias ne parlent pas plus de ces succès français.
C’est vrai, les bonnes nouvelles sont souvent éclipsées par les scandales.
Intéressant de voir une SCOP réussir une levée de fonds si rapidement. Cela montre la force du modèle coopératif.
Absolument, c’est un modèle qui gagne en popularité, surtout pour les PME en difficulté.