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Les résultats de 2023 n’étaient donc pas un accident. Pour la deuxième année consécutive, la France est la deuxième nation avec le plus grand nombre de cas positifs recensés par l’Agence mondiale antidopage (AMA), selon le rapport 2024 de l’instance, rendu public mardi 16 décembre. Parmi les 11 744 tests menés sur les athlètes du pays au cours de l’année, 91 ont donné des résultats irréguliers, soit environ 0,8 %. Un nombre toutefois en baisse : l’AMA en avait comptabilisé 107 en 2023.
C’est l’Inde, candidate à l’organisation des Jeux olympiques de 2036, qui occupe pour la troisième année d’affilée la première marche du podium mondial. Et de loin : en 2024, 260 de ses sportifs ont été contrôlés positifs, sur 7 113 échantillons analysés. Le pays le plus peuplé de la planète n’enregistre pas seulement le pire résultat en volume, mais aussi en pourcentage avec 3,6 % de tests irréguliers.
« Ces dernières années, l’Inde a renforcé [de manière] significative son dispositif antidopage », s’est défendu mercredi la NADA, son agence nationale antidopage dans un communiqué. L’organisme a affirmé « augmenter le nombre de contrôles » et « mettre l’accent sur l’éducation et la sensibilisation ». Au 16 décembre 2025, le nombre de contrôles effectués depuis le début de l’année s’élevait à 7 068, avec 110 cas positifs, insistait par ailleurs cette dernière, soit une baisse significative.
Un taux d’à peine 0,2 % pour la Chine
La Chine, elle, peut s’enorgueillir d’un taux défiant toute concurrence : 0,2 % de tests positifs, seulement 43 athlètes ont été épinglés sur 24 214 échantillons contrôlés. L’Allemagne et le Royaume-Uni obtiennent également de bien meilleurs résultats que la France, avec respectivement 54 et 30 cas positifs, soit 0,4 % dans les deux cas. La Russie et les Etats-Unis totalisent quant à eux 76 cas positifs, pour respectivement 10 514 et 6 592 contrôles.
Le rapport de l’AMA intervient alors que se concrétise le projet d’Enhanced Games, qualifiés de « Jeux des dopés ». La première édition de cette compétition où les « substances qui améliorent la performance » seront autorisées, voire encouragées, devrait se tenir en mai 2026 à Las Vegas (Etats-Unis). Le sprinteur français Mouhamadou Fall, suspendu 9 mois en 2024 pour des manquements à ses obligations de localisation dans le cadre de la lutte antidopage, a déjà annoncé qu’il y prendrait part. La liste des athlètes participants s’est d’ailleurs allongée, ces derniers jours : l’Américaine Shania Collins a fait savoir, sur son compte Instagram, qu’elle s’alignera sur le 100 m.










5 commentaires
Intéressant de voir que l’Inde, avec un taux de 3,6 %, dépasse largement la moyenne. Cela pourrait-t-il influencer sa candidature pour les JO 2036 ?
Ces résultats montrent qu’il reste du travail à faire, notamment en termes de prévention. Les sanctions existent, mais sont-elles suffisamment dissuasives ?
La France maintient sa deuxième place en matière de cas de dopage, mais une légère amélioration est notarisée. S’agit-il d’un effort accru des contrôles ou d’une meilleure éducation des athlètes ?
Le dopage semble persister à un niveau alarmant. Peut-être faut-il reconsidérer les stratégies de détection et de répression à l’échelle mondiale.
L’Inde, malgré ses efforts déclarés, reste en tête des cas de dopage. Est-ce vraiment un problème de sensibilisation ou y a-t-il des lacunes dans les contrôles ?