Listen to the article
Lors de sa rencontre avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, Donald Trump a confirmé lundi 29 décembre que les Etats-Unis avaient détruit une zone de mise à quai pour des bateaux présentés comme impliqués dans le narcotrafic au Venezuela, dans ce qui pourrait être la première frappe au sol dévoilée par Washington depuis le lancement de sa campagne militaire contre le trafic de drogue en Amérique latine.
Interrogé sur une allusion à une telle frappe dans un entretien diffusé vendredi, le président américain a déclaré lundi depuis la Floride : « Il y a eu une grande explosion sur la zone de mise à quai où ils chargent les bateaux de drogue. […] Nous avons détruit tous les bateaux et maintenant nous avons frappé la zone. C’est la zone de mise en œuvre. C’est là qu’ils agissaient. Et cette zone n’existe plus », a-t-il déclaré, sans donner le lieu de cette frappe. « C’était sur le rivage », a-t-il ajouté, sans dire qui a mené l’opération. Il a également refusé de dire qui, de l’armée ou de la CIA, avait mené cette opération.
Dans une interview avec le milliardaire John Catsimatidis, l’un de ses soutiens, sur la station de radio new-yorkaise WABC, vendredi, le président républicain a affirmé que les Etats-Unis avaient frappé une « grande installation » servant selon lui à la production de bateaux utilisés pour le narcotrafic. « Ils ont une grande usine ou une grande installation […] d’où viennent les navires », avait-il dit, avant d’ajouter : « Il y a deux nuits, nous l’avons détruite. Donc nous les avons frappés très durement ».
Le gouvernement vénézuélien n’a fait aucun commentaire officiel depuis ces annonces. Les Etats-Unis exercent une forte pression sur Caracas depuis des mois, cherchant à pousser au départ le président Nicolas Maduro, accusé par Washington d’être à la tête d’un vaste réseau de narcotrafic.
Les forces américaines ont bombardé des embarcations accusées de transporter de la drogue, faisant plus de cent morts dans les Caraïbes et le Pacifique. Washington a également déployé un important dispositif militaire dans les Caraïbes et imposé au Venezuela un blocus visant des pétroliers sous sanctions. Nicolas Maduro dément les accusations américaines, et assure que les Etats-Unis cherchent à le renverser pour s’emparer du pétrole vénézuélien, principale ressource du pays.









18 commentaires
Combien de frappes de ce type Trump prévoit-il de mener au Venezuela ?
Une opération militaire ciblée peut-elle réellement endiguer le trafic de drogue dans la région ?
Les cartels sont résilients, une solution durable nécessite plus qu’un raid ponctuel.
Le timing de cette révélation, pendant une rencontre avec Netanyahu, est-il stratégique ?
La réaction de la communauté internationale à cette frappe sera intéressante à suivre.
Surtout au vu des tensions actuelles entre les Etats-Unis et d’autres pays.
Cette intervention américaine au Venezuela est-elle vraiment justifiée, ou est-ce une escalade dangereuse ?
Il faudrait plus de détails pour évaluer l’impact réel de cette frappe.
Les Etats-Unis invoquent la lutte contre le narcotrafic, mais beaucoup y voient une ingérence.
L’armée ou la CIA ? Trump ne précise pas, ce qui laisse planer le doute.
Cela reflète peut-être une stratégie d’ambiguïté pour décourager les réactions adverses.
Une frappe au sol change la donne par rapport aux actions navales précédentes.
En effet, cela marque une escalade significative dans la campagne anti-drogue.
Ces opérations pourraient-elles perturber les échanges commerciaux dans la région ?
Sans localisation précise, il est difficile de mesurer l’efficacité de cette frappe.
Exact, les détails manquants laissent place aux spéculations.
Trump semble déterminé à frapper les cartels, mais les conséquences géopolitiques restent floues.
Le Venezuela risque de réagir avec fermeté, ce qui pourrait compliquer la situation.