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Médecins du monde et Action contre la faim alertent sur une hausse de 700 % de la malnutrition à Gaza, dévasté par deux ans de guerre
Hausse drastique de la malnutrition infantile, conditions sanitaires catastrophiques : les ONG Action contre la faim et Médecins du monde (MDM) alertent, mercredi, sur la situation dramatique dans la bande de Gaza, dévastée après deux ans de guerre. « En juillet, les équipes d’Action contre la faim ont documenté une augmentation de 700 % des cas de malnutrition infantile depuis octobre 2023 », écrit l’ONG dans un communiqué.
En septembre, « entre 300 et 400 enfants de moins de 5 ans » ont été soignés par les équipes de l’ONG, « alors qu’il y a quelques mois le nombre de cas atteignait à peine 100 », précise le directeur des opérations d’Action contre la faim, Vincent Stehli, cité dans le communiqué. « J’ai vu un enfant de 7 ans qui ne pesait que 6,5 kilos », témoigne M. Stehli, récemment rentré de Gaza, selon Action contre la faim.
L’ONU a déclaré l’état de famine dans une partie de ce territoire palestinien soumis à un strict blocus israélien et ses enquêteurs affirment qu’Israël y commet un génocide. Des accusations rejetées par Israël. Dans une étude publiée mercredi, Médecins du monde dénonce de son côté « les entraves systématiques mises en œuvre », selon l’ONG, « par le gouvernement israélien à l’accès des femmes et des filles aux soins de santé sexuelle et reproductive à Gaza ».

L’ONG assure qu’un paquet de serviettes hygiéniques « de moindre qualité » coûte au minimum 15 dollars. « Certaines femmes nous rapportent devoir utiliser des bouts de tissus usagés comme protection, par exemple », écrit MDM.
« Sur 22 747 consultations en santé sexuelle et reproductive réalisées dans les centres de santé de Médecins du monde à Gaza », entre mai 2024 et août 2025, « 36 % concernaient des infections génitales liées au manque d’eau et d’hygiène, et au coût élevé des protections menstruelles », poursuit Médecins du monde.
L’ONG assure en outre que ses équipes constatent une « malnutrition » qui touche de plus en plus les femmes enceintes et que 85 % d’entre elles « risquent de subir des complications au cours de leur grossesse ». « Certaines femmes perdent leur bébé à cause des traumatismes causés par les massacres », affirme le docteur Israa Saleh.
21 commentaires
La situation de l’enfance à Gaza est alarmante. Des mesures immédiates doivent être prises pour éviter une aggravation de cette crise.
Les promesses ne suffisent plus, il faut passer à l’action.
Quand la politique dépasse l’humanitaire, ce sont les populations civiles qui trinquent. Gaza en est une tragique illustration.
Hélas, c’est souvent le cas. Les non-dits et les intérêts occultent les vies brisées.
Cette hausse de la malnutrition à Gaza est effarante. Comment les nations internationales peuvent-elles rester silencieuses face à une telle catastrophe humanitaire ?
Le silence est souvent complice. Il est urgent d’agir, pas seulement de condamner.
Les tensions politiques paralysent toute action concrète, hélas.
Les témoignages des travailleurs humanitaires sont poignants. Imaginez la détresse de voir des enfants souffrir ainsi.
C’est insupportable. Le monde a les yeux tournés ailleurs.
La famine déclarée par l’ONU dans certaines zones de Gaza est un indicateur grave. Les organisations locales font ce qu’elles peuvent, mais il faut une intervention internationale.
La communauté internationale doit impérativement se mobiliser.
Sans aide urgente, la situation risque de devenir ingérable.
Comment une telle escalade de la souffrance a-t-elle pu être autorisée ? Les enfants de Gaza ne méritent pas ce sort.
La question reste sans réponse. La diplomatie semble absente.
La situation à Gaza semble se dégrader chaque jour. Les ONG sur place font un travail héroïque, mais leurs moyens sont insuffisants face à l’ampleur de la crise.
Leur signalement est précieux, mais sans action politique, cela ne suffira pas.
Tout à fait. Leur engagement mériterait plus de soutien international.
700 % de malnutrition en un an, c’est une progression dangereuse. Il faut craindre une crise sanitaire majeure si rien n’est fait rapidement.
Absolument. Les conséquences à long terme pourraient être dramatiques.
Les chiffres sont accablants : 700 % d’augmentation de la malnutrition infantile, c’est inacceptable. Les enfants paient toujours le prix le plus lourd.
Exactement. L’innocence bafouée encore une fois.