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Robots sous-marins plongeant jusqu’à 6 000 mètres, outils de détection de pointe et périmètre resserré : près de douze ans après la mystérieuse disparition du Boeing 777 de Malaysia Airlines avec 239 personnes à bord, les recherches reprennent mardi 30 décembre, dans le sud de l’océan Indien.

Depuis plus d’une décennie, la disparition du Boeing opérant le vol MH370, parti le 8 mars 2014 juste après minuit de Kuala Lumpur à destination de Pékin, reste un des plus grands mystères de l’aviation civile.

C’est l’entreprise américano-britannique d’exploration maritime Ocean Infinity qui conduit ces nouvelles recherches, prévues pour durer jusqu’à cinquante-cinq jours. Pour essayer de localiser enfin l’avion, elle va déployer des drones sous-marins autonomes capables de plonger jusqu’à 6 000 mètres et de rester plusieurs jours d’affilée dans les profondeurs marines.

Ces robots vont utiliser sonar à haute résolution, imagerie par ultrasons et magnétomètres pour cartographier les fonds marins en 3D, détecter des débris enfouis et repérer des éléments métalliques. Si des indices prometteurs apparaissent, des robots télécommandés pourront s’immerger à leur tour pour une inspection approfondie.

Un espoir renouvelé

« Pas de découverte, pas de paiement », selon les termes du contrat communiqués par le ministère des transports malaisien, mais 70 millions de dollars ont été promis si l’épave est localisée. Cette reprise des recherches cible une zone resserrée d’environ 15 000 kilomètres carrés – environ dix fois moins étendue que celle explorée par les tentatives antérieures – et définie à l’aide de données satellitaires, de modélisation de dérive et d’analyses d’experts actualisées.

Ocean Infinity avait mené de premières recherches, vaines, en 2018. L’entreprise spécialisée dans la robotique marine en avait relancé brièvement au printemps, avant de les suspendre en raison des conditions météo. Auparavant, des recherches infructueuses avaient été dirigées par l’Australie pendant trois ans, jusqu’en janvier 2017.

Malgré la plus importante et coûteuse opération de recherche jamais menée dans l’histoire de l’aviation, l’épave de l’avion n’a jamais été retrouvée. Seuls des fragments en provenant vraisemblablement – moins d’une trentaine de morceaux d’aile, du fuselage et du train d’atterrissage – ont été repêchés depuis 2015, échoués de La Réunion au Mozambique, à des milliers de kilomètres de la zone de recherche.

A bord se trouvaient 239 personnes, dont 153 Chinois, une quarantaine de Malaisiens et des passagers de 13 autres nationalités, parmi lesquels quatre Français, des Australiens, des Indiens, des Américains et des Néerlandais.

La disparition du Boeing a fait l’objet de nombreuses théories, allant d’un acte délibéré du pilote à un détournement de l’appareil. Les proches des passagers disparus continuent d’exiger des réponses de la part des autorités malaisiennes.

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15 commentaires

  1. C’est incroyable de voir comment la technologie a évolué ces dernières années, surtout dans le domaine des robots sous-marins. J’espère que cette nouvelle recherche donnera enfin des réponses aux familles des victimes.

  2. Je me demande quels sont les critères qui ont mené à la sélection de cette zone de recherche. Les investisseurs doivent être convaincus que c’est la bonne.

  3. Utiliser des technologies aussi avancées pour cette recherche est un bon exemple de la manière dont l’ingénierie peut résoudre des énigmes complexes.

  4. C’est un soulagement de voir que les recherches reprennent, surtout avec des moyens si performants. Les familles des passagers méritent des réponses.

  5. Même après toutes ces années, le mystère du MH370 fascine. J’espère que cette nouvelle tentative donnera enfin des réponses concrètes.

  6. Cela ilustre à quel point les fonds marins restent un terrain d’exploration difficile et coûteux. Heureusement, les progrès technologiques rendent ces missions plus réalisables.

  7. Des robots capables de plonger à 6 000 mètres, c’est un exploit technique. J’imagine les défis logistiques pour coordonner ces drones autonomes dans l’océan Indien.

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