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C’est une petite tache de couleur dans un paysage de bleus et de marrons. Une drôle de machine, mi-dameuse, mi-pelleteuse, qui avance doucement sur la vase. A l’arrière, un broyeur a été installé. A l’avant, un bras de pelle, posé sur un flotteur. Lorsque la mer montera, l’engin restera flotter là, lesté de son ancre. Avant de reprendre son travail de fourmi : il doit permettre de restaurer, en quatre ans, 180 hectares de vasières dans la baie de l’Aiguillon (Vendée et Charente-Maritime). Un site crucial pour la conservation des oiseaux et un écosystème précieux, aujourd’hui menacés par la colonisation d’huîtres sauvages.

Depuis le pont d’un bateau, Jean-Pierre Guéret, conservateur de la réserve naturelle de la baie de l’Aiguillon au nom de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), désigne ces gisements d’huîtres japonaises. « On les devine, ce sont ces amas marron foncé qui sont sur d’anciennes tables [à huîtres], explique-t-il. Avec la machine, on descend à 40 centimètres sous le niveau du sédiment et on enlève toutes les ferrailles et les poches en plastique. »

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15 commentaires

  1. Antoine Petit le

    Intéressant de voir comment la préservation des oiseaux nécessite parfois des mesures radicales. J’espère que cette intervention sera efficace.

  2. Camille Thomas le

    180 hectares de vasières à restaurer, c’est un chantier ambitieux. On se demande si une telle opération a déjà été tentée ailleurs.

  3. Antoine Petit le

    Dommage de détruire des récifs d’huîtres, même sauvages, mais la préservation des oiseaux migrateurs semble prioritaire ici.

  4. Antoine Durand le

    La dénigration des huîtres sauvages pour rétablir l’écosystème me semble contradictoire avec les idées de biodiversité.

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