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Si le dromadaire n’a été domestiqué qu’il y a environ trois mille deux cents ans, il fascine depuis bien plus longtemps les peuples d’Arabie. En témoignent des gravures rupestres représentant l’animal presque grandeur nature, découvertes ces dernières années dans l’immensité minérale du désert du Nefoud, dans le nord de l’Arabie saoudite. Celles qui ont été décrites dans Nature Communications le 30 septembre sont les plus anciennes connues, datant d’environ douze mille ans.
« Les plus impressionnantes figurent au flanc d’une falaise, sur des panneaux rocheux situés à plus de 30 mètres de haut, où une vingtaine de dromadaires ont été gravés, décrit l’archéologue Maria Guagnin (Institut Max-Planck de géoanthropologie, à Iéna, en Allemagne), première autrice de l’étude. Les graveurs ont dû passer des jours sur une étroite corniche. Un pas en arrière et c’était la chute, fatale. » Un emplacement si périlleux que les archéologues ont effectué les relevés grâce à un drone…
Ce n’est pas totalement un hasard si ces gravures, qui comprennent aussi des gazelles, des aurochs, des ibex, mais aussi des figures humaines, ont été découvertes dans cette région loin de tout. En 2021, d’autres gravures monumentales de dromadaires, celles-ci en haut-relief, avaient été décrites dans le nord du désert du Nefoud. Cette découverte du « Camel Site » avait lancé de nouvelles prospections, fructueuses, plus au sud.
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13 commentaires
Ces découvertes archéologiques dans le Nefoud révèlent à quel point les liens entre l’homme et le dromadaire étaient profonds, bien avant sa domestication.
Exactement, c’est fascinant de voir comment ces gravures témoignent des interactions anciennes entre l’homme et la faune.
Le travail des archéologues, notamment avec des drones, montre aussi l’évolution des techniques de recherche.
Les gravures comprennent aussi des figures humaines, ce qui donne une dimension sociale et religieuse à ces découvertes.
Absolument, cela pourrait indiquer des rituels ou des histoires transmises à travers des générations.
Je me demande comment ces anciens artistes ont pu réaliser ces gravures si hautes sans chute. Leur audace est impressionnante.
C’est probable que cela reflète une grande importance symbolique pour leur culture à l’époque.
Domestiquer un dromadaire a dû être un défi immense il y a 3 200 ans, mais ces gravures prouvent que les peuples le connaissaient bien avant.
Tout à fait, c’est comme si ces gravures étaient des témoignages silencieux de leur évolution culturelle.
Incroyable de penser que ces gravures ont résisté au temps et aux éléments pendant douze mille ans. Un vrai trésor archéologique.
Oui, et leur localisation à une telle hauteur ajoute encore plus de mystère à leur réalisation.
Ce n’est pas un hasard si ces gravures ont été trouvées dans une région aussi isolée, cela doit avoir une signification particulière.
Les archéologues doivent encore en découvrir les raisons exactes, mais c’est certain que c’est un site à explorer davantage.