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Après les « agents conversationnels » comme ChatGPT, c’est au tour des « agents intelligents » d’envahir notre quotidien. De quoi s’agit-il ? Pour paraphraser Wikipédia, d’« entités autonomes » capables de percevoir leur environnement, d’agir sur celui-ci et de poursuivre des objectifs qu’elles se sont fixés ou qui leur ont été fixés. Cette définition, un peu vague et très générale, s’applique aussi bien au virus, à l’homme ou au robot. Nous concentrons donc ici notre attention sur les agents intelligents artificiels (« AIA »), que l’on appelle aussi parfois des IA « agentiques », dont l’idée remonte au début des années 1970 et aux travaux de l’informaticien américain Carl Hewitt, par exemple.
Comme le fait remarquer un des articles les plus cités sur le sujet, publié en septembre 2023, le « cerveau » des AIA d’aujourd’hui, qui n’a plus grand-chose à voir avec celui de leurs ancêtres, est souvent basé sur un grand modèle de langage (ou LLM, pour Large Language Model) : leur capacité de manipulation de données multimodales (textes, images, vidéos, etc.) et d’interaction avec des êtres humains explique probablement le renouveau du domaine.
Les AIA se sont répandus dans le monde de l’entreprise, allant du remplissage automatisé de formulaires et de tableaux Excel à des tâches relevant des ressources humaines (publication de fiches de poste, organisation, voire tenue d’entretiens d’embauche), avec toutes les précautions nécessaires pour les usages dans ce domaine.
OpenAI offre aussi, dans la version « pro » de ChatGPT, pour l’instant réservée à ses usagers basés aux Etats-Unis, son AIA Operator. Cet outil est capable, selon ses créateurs, d’accomplir les tâches qu’on lui confie : consulter une page Web et interagir avec elle en saisissant du texte, en cliquant sur ses composantes et en les faisant défiler, tout cela de manière autonome. Le français Mistral, qui offre aujourd’hui des agents spécialisés selon les usages, n’est pas en reste.
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17 commentaires
Les avancées en IA agentique sont impressionnantes. Mais la régulation sera-t-elle à la hauteur ?
L’article mentionne les années 1970. Serions-nous enfin prêts pour une révolution agentique ?
Les bases existaient, mais les technologies actuelles permettent une hiérarchie supérieure.
Le terme ‘agent’ est un peu galvaudé. Faut-il vraiment les qualifier d’intelligents ?
C’est une question de sémantique. Leur ‘intelligence’ est davantage une reproduction que une compréhension.
Intéressant cet article sur les AIA. Mais comment ces agents pourraient-ils réellement perturber notre quotidien ?
Ils pourraient automatiser des tâches complexes, mais leur impact dépendra de leur éthique.
Cet article manque de concret. Des exemples d’application dans la vie quotidienne seraient utiles.
Quelle est la différence entre un agent conversationnel et un agent intelligent ? La distinction n’est pas claire.
Un agent intelligent aura une autonomie décisionnelle bien plus poussée que conversationnel.
Les agents intelligents artificiels semblent prometteurs, mais leur définition reste floue. Comment les distinguer des simples robots programmés ?
Cela dépendra de l’avancement technologique. Pour l’instant, ils restent limités.
En effet, la frontière est mince. La capacité à gérer des objectifs complexes pourrait être un critère.
Les AIA basés sur des LLM pourraient-ils évoluer comme les humains ? Une hypothèse fascinante.
Cela demandant des années de développement. Mais leur potentiel est immense.
Les AIA pourraient-ils un jour surpasser les humains en capacité de raisonnement ? Un débat passionnant.
Les AIA pourraient remplacer les humains dans certaines tâches. Mais à quel coût social ?