Listen to the article
Quelle est la place du débat démocratique face aux enjeux écologiques ? Que faire pour lutter contre la délocalisation industrielle ? C’est ce genre de questionnements, a priori très peu théâtraux, que Samuel Valensi porte sur scène. Et ça marche ! Après le succès de Coupures, toujours en tournée et à l’affiche, en novembre, du Théâtre de la Concorde à Paris, Made in France arrive aussi dans la capitale, au Théâtre de la Renaissance, dans la foulée de l’accueil triomphal reçu cet été au Festival « off » d’Avignon.
Ecrites avec Paul-Eloi Forget, ces deux pièces contemporaines abordent des enjeux sociétaux par le biais de comédies caustiques. Coupures met aux prises les habitants d’une commune rurale et un maire écologiste qui a accepté, sans en référer à ses administrés, l’installation de plusieurs antennes-relais 5G. Made in France nous plonge dans les rouages d’une usine en passe d’être délocalisée et dans les coulisses de notre monde politico-syndicalo-économique.
« Le choix des sujets vient de mes indignations personnelles », résume Samuel Valensi. A 34 ans, ce comédien, auteur, metteur en scène en pleine ascension déroule un parcours peu ordinaire et un engagement chevillé au corps face à un monde qui tourne mal. « On voit bien que ça ne va pas. Alors je préfère l’indignation à l’anesthésie. Je suis choqué par le peu de réaction et d’empathie face à la crise environnementale et par l’absence de réflexion sur notre système. On est coincés entre deux feux, le populisme et le technocratisme, qui tous deux nous mènent dans le mur », juge-t-il.
Il vous reste 80.71% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
14 commentaires
J’aimerais savoir comment Paul-Eloi Forget a collaboré avec Samuel Valensi pour écrire ces pièces. Leur tandem semble efficace !
Une collaboration inspirée par des indignations partagées, selon l’article.
Intéressant de voir le théâtre traiter des enjeux comme la délocalisation et l’écologie, surtout dans un contexte politique actuel. J’espère que ces pièces pourront vraiment faire réfléchir le public.
Moi, je pense que le théâtre peut sensibiliser, mais le vrai changement viendra d’autres actions. Ce n’est pas suffisant.
Tout à fait. L’art a toujours été un miroir de la société, et c’est essentiel qu’il aborde ces sujets.
Dommage que l’article ne parle pas plus des réactions du public pendant les représentations. Les rires, les murmures, c’est aussi un indicateur de l’impact.
Est-ce que l’humour permet de mieux faire passer un message sérieux ? Je pense que oui, surtout sur des sujets aussi clivants.
Absolument. L’humour désamorce les tensions et rend les idées plus accessibles.
Je me demande si ces pièces vont être perçues comme un plaidoyer politique ou simplement comme des divertissements engagés. L’équilibre est vraiment subtil.
C’est tout le talent de Valensi de mêler engagement et humour. Ça évite le ton moralisateur.
Je trouve dommage que l’article ne mentionne pas les dates précises des représentations à Paris. Cela aurait été utile pour les intéressés.
C’est vrai. Un petit effort pour l’accessibilité des informations aurait été apprécié.
Quelle ironie que ces pièces sur les antennes 5G et la délocalisation fassent un carton. ça montre à quel point ces sujets touchent les gens, même en comédie.
Ces thèmes rappellent qu’au-delà du divertissement, le théâtre peut être un outil puissant pour élever des consciences. Bravo à l’auteur pour son audace.