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Quelques routes et autoroutes restaient bloquées, dimanche 27 décembre, dans le Sud-Ouest, par des agriculteurs mécontents de la gestion gouvernementale de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) qui prévoit l’abattage de l’ensemble d’un troupeau bovin dès la détection d’un cas de cette maladie en son sein.
Selon la gendarmerie, des blocages restaient en place, dimanche matin, sur l’A75, au Buisson (Lozère) et à Sévérac-d’Aveyron, ainsi que sur l’A64 à Carbonne (Haute-Garonne), la RN 88 à Baraqueville (Aveyron), près de Rodez, la RD 824 Tartas (Landes) et la RD 834 Campet-et-Lamolère (Landes), près de Mont-de-Marsan.
De son côté, le coprésident de la Coordination rurale (CR) du Gers, Jérôme Courrèges, a affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) que le barrage d’Ordan-Larroque, à l’entrée d’Auch, était toujours en place.
Sommations avec arme
Samedi soir, un tracteur à « aspergé la façade du journal “La Dépêche du Midi” » à Auch, a rapporté la préfecture du Gers. Le conducteur a avancé vers les policiers, qui ont réalisé des « sommations avec sortie d’arme », poursuit-elle dans un communiqué, précisant que l’agriculteur a arrêté le moteur, avant d’être interpellé.
« Le calme est revenu très rapidement sur place et les manifestants présents ont rapidement engagé le nettoyage de leurs méfaits sur la façade concernée », poursuit la préfecture. « C’est honteux d’en arriver là, de braquer des agriculteurs », a déclaré à l’AFP Vincent Arbusti, porte-parole de la CR du Gers.
Depuis le début de l’épidémie de DNC en Savoie cet été, l’Etat tente de contenir la propagation du virus en se basant sur « trois piliers » : l’abattage systématique d’un troupeau dès la détection d’un cas, la vaccination et la restriction de mouvements.
Une gestion fortement contestée par une partie des agriculteurs, notamment de la Coordination rurale (deuxième syndicat de la profession) et de la Confédération paysanne (le troisième), qui rejettent cette stratégie d’abattage des troupeaux entiers au moindre cas détecté.









7 commentaires
Les routes bloquées perturbent la vie de tous, y compris des riverains qui ne sont pas concernés par ce conflit.
C’est un problème récurrent, mais les autorités devraient chercher des solutions alternatives pour limiter ces désagréments.
Ces blocages montrent l’exaspération des agriculteurs face à la gestion de la dermatose nodulaire, une situation qui nécessite des solutions plus équitables.
Absolument, les mesures actuelles semblent trop radicales et peu adaptées aux réalités des éleveurs.
Il faudrait une meilleure communication entre les autorités et les producteurs pour éviter ces tensions.
La violence des dernières actions, comme l’altercation avec la police, est inquiétante et ne favorise pas le dialogue.
Vrai, mais comprendre les motivations des agriculteurs est crucial pour trouver un terrain d’entente.