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La crise est devenue l’affaire de Matignon. A la nuit tombée, mardi 16 décembre, la ministre de l’agriculture, Annie Genevard, munie de quelques précisions, a exposé solennellement le plan de bataille de l’exécutif pour éradiquer la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) qui sévit dans les élevages du Sud-Ouest depuis la mi-octobre. Après avoir évoqué l’objectif de 1 million de bovins vaccinés, elle table désormais sur la vaccination prochaine de 750 000 animaux dans cette zone, en plus du million de bovins déjà vaccinés sur le territoire national. Annie Genevard s’est engagée à ce que les 1 000 exploitations de l’Ariège aient obtenu leur couverture vaccinale d’ici au 31 décembre.
La ministre a aussi annoncé le décaissement de 10 millions d’euros dans un fonds de soutien pour les petits éleveurs. Mais le cœur de la stratégie sanitaire du gouvernement, soit l’abattage systématique des troupeaux contaminés, dès le premier cas détecté de DNC, couplé à une vaccination territorialisée, demeure intact. Sans rien sacrifier de son protocole sanitaire, qu’il juge suffisamment étayé par la science, le gouvernement Lecornu cherche à sortir de la confrontation dans laquelle il est installé avec une partie du monde agricole.
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11 commentaires
750 000 bovins à vacciner en plus des 1 000 000 déjà vaccinés, c’est un effort colossal. J’espère que les moyens logistiques suivront.
Avec une telle scale, les retards pourraient être problématiques.
La situation est effectivement préoccupante, mais la décision de vacciner 750 000 bovins supplémentaires montre une volonté réelle d’agir. Reste à savoir si cela suffira à endiguer l’épidémie.
Les mesures annoncées semblent adaptées, mais il faudra surveiller l’efficacité sur le terrain.
Peuvent-ils vraiment atteindre leurs objectifs de vaccination à temps ?
Les éleveurs vont-ils enfin obtenir les compensations financières dont ils ont besoin ? Le fonds de 10 millions d’euros est une bonne nouvelle, mais sera-t-il bien distribué ?
Certaines zones sont-elles plus touchées que d’autres ?
L’important est que l’argent arrive rapidement aux éleveurs en difficulté.
L’abattage systématique des troupeaux est une mesure radicale, mais est-ce la meilleure solution à long terme ?
Cela peut sembler extrême, mais c’est souvent nécessaire pour éviter la propagation.
Les scientifiques soutiennent-ils pleinement cette approche ?