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Face aux manifestations d’éleveurs dénonçant la gestion de la crise sanitaire provoquée par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) – une maladie non transmissible à l’humain –, le gouvernement mise tout sur la vaccination, une « urgence absolue », selon le premier ministre, Sébastien Lecornu, qui s’exprimait, mardi 16 décembre, devant l’Assemblée nationale.
Les objectifs fixés sont ambitieux : le gouvernement veut vacciner les 1 000 exploitations d’Ariège d’ici au 31 décembre ; au total, dans le Sud-Ouest, 750 000 bêtes doivent recevoir une injection le plus vite possible. Un défi à la fois logistique et humain, dans un contexte de tensions grandissantes entre vétérinaires chargés d’abattre comme de vacciner, et des éleveurs qui s’opposent à l’abattage systématique des élevages contaminés.
Actuellement, les 113 foyers déclarés dans 79 élevages ont tous été « éteints », selon les termes du ministère de l’agriculture, ce qui signifie que les bovins au contact d’un animal identifié comme positif au virus de la DNC ont tous été abattus et les lieux désinfectés. Au total, cela concerne 3 300 bêtes sur un cheptel national de 17 millions de bovins. Mais des suspicions perdurent dans plusieurs départements.
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6 commentaires
Les objectifs affichés par le gouvernement sont impressionnants, mais la réalité sur le terrain risque d’être plus complexe. Les éleveurs mal informés restent méfiants.
La communication a clairement été insuffisante. Les craintes des éleveurs méritent d’être prises en compte.
Cette campagne de vaccination massive face à la dermatose nodulaire contagieuse montre l’ampleur des défis logistiques et sociaux dans le milieu agricole. Les éleveurs ont raison de s’interroger sur les méthodes employées.
La radicalité de certaines mesures crée des tensions inutiles. Un dialogue plus inclusif aurait été préférable.
Absolument, mais la santé animale ne peut pas souffrir d’attentisme. Les vétérinaires doivent trouver un juste équilibre.
La vaccination en urgence soulève des questions sur la préparation face aux crises sanitaires. Pourquoi un tel retard dans la réactivité ?