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En matière de défense, le gouvernement dominé par l’extrême droite de la présidente du conseil, Giorgia Meloni, se trouve face à une équation dont la résolution reste plus qu’incertaine. Rome compte parmi les alliés de l’OTAN qui dépensent le moins pour sa sécurité en proportion du produit intérieur brut (PIB). Bien que l’exécutif se montre déterminé à céder, comme la plupart des autres Etats membres de l’organisation, aux pressions de l’administration Trump qui exige de ses partenaires de gonfler leurs budgets en matière de défense à 5 % du PIB, le parcours budgétaire et politique s’annonce délicat à négocier pour la troisième puissance du continent.
De fait, l’objectif d’accroissement de la dépense de défense paraît incompatible avec le maintien de la trajectoire de réduction du déficit budgétaire suivie avec diligence par le gouvernement italien, alors même que les services publics sont sous tension. Le gouvernement de Giorgia Meloni, qui entre mercredi 22 octobre dans sa quatrième année d’existence (une longévité exceptionnelle), doit aussi composer avec une opinion publique profondément pacifiste, hostile au réarmement, peu informée sur le sujet et, surtout, largement attachée à l’article 11 de la Constitution de 1946, qui dispose que l’Italie « répudie la guerre ».
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13 commentaires
Avec des services publics déjà tendus, comment l’Italie peut-elle justifier des dépenses accrues dans la défense ?
C’est un vrai défi, car les priorités nationales sont multiples. Can hopital plus armes ?
Les défis budgétaires de l’Italie en matière de défense sont intéressants. Comment concilier sécurité et stabilité économique ?
Une question délicate, surtout avec une population plutôt pacifiste. La solution passera probablement par des compromis.
L’opinion publique italienne est-elle vraiment si attachée à la paix ? Ou est-ce une vision simpliste des médias ?
Il y a sans doute une diversité d’opinions, mais globalement, la guerre est loin des priorités des citoyens.
La longévité du gouvernement Meloni est exceptionnelle, mais cette question de défense pourrait devenir un sujet de tension.
Les élections approchent et ce débat pourrait effectivement influencer les choix des électeurs.
L’administration Trump a dû exercer une forte pression sur ses alliés. L’Italie doit-elle vraiment augmenter ses dépenses militaires ?
Les exigences de l’OTAN sont claires, mais chaque pays a ses propres contraintes. L’Italie n’a pas le choix.
C’est un débat qui dépasse la simple question budgétaire, cela touche aussi à la souveraineté nationale.
L’Italie en troisième position en Europe en termes de puissance… mais aussi en terme de déficit militaire ? Drôle de paradoxe !
La réduction du déficit budgétaire semble incompatible avec un réarmement massif. Que va choisir Rome ?