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Le mur d’écrans a tout pour impressionner. Installé à l’entrée du bureau de Thierry Charvet, qui a la double casquette de directeur des usines et de la qualité du groupe Renault, il permet de suivre en temps réel la vie des sites industriels et les indicateurs de qualité des véhicules produits. Depuis le Technocentre du constructeur, installé à Guyancourt (Yvelines), le patron peut traquer tous les défauts.
Problème : les soucis de qualité n’apparaissent parfois que lorsque les voitures sont déjà loin de l’usine, livrées aux clients. Comment les identifier pour une prise en charge rapide ? En se rapprochant des réseaux sociaux et des dépanneurs. Sur les écrans de contrôle, les remarques des clients en ligne surgissent en direct. On ne les voit pas seulement dans le bureau de Thierry Charvet. L’usine de Palencia, au nord-ouest de Madrid, que Le Monde a visitée, a aussi son mur numérique. C’est là que le groupe assemble ses modèles haut de gamme Austral, Espace et Rafale.
L’intervention des dépanneurs apparaît aussi sur les moniteurs. Le Groupe IMA, une société d’assistance créée par les mutuelles d’assurance de Niort (MAIF, Macif, Matmut…), prestataire de Renault pour ses véhicules sous garantie, les signale dans la demi-heure à l’usine et aux constructeurs, lorsqu’il s’agit de véhicules livrés depuis moins de trois mois. En 2026, l’usine sera même prévenue dans les trente secondes. « Avant, nous devions attendre que le dépanneur se rapproche du concessionnaire et que le concessionnaire nous alerte », explique-t-on chez Renault. Cela pouvait prendre un mois.
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10 commentaires
J’espère que ces innovations se traduiront par une meilleure qualité des véhicules Renault.
Les clients l’attendent depuis longtemps.
Une approche innovante qui pourrait inspirer d’autres constructeurs automobiles.
Intéressant de voir comment les réseaux sociaux peuvent aider à identifier rapidement les défauts des véhicules.
Et qu’en pensent les dépanneurs ? Leur implication est-elle véritablement efficace ?
Les murs d’écrans offshore, une solution high-tech mais coûteuse pour les usines.
Pourtant, l’intelligence artificielle semble encore insuffisante selon certains experts.
C’est vrai, les défis techniques restent nombreux à relever.
Reste à voir si cette méthode sera adoptée à grande échelle.
Est-ce que cette méthode permet vraiment de réduire les coûts de garantie à long terme ?