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Au début de 2025, la France a vécu sans budget pendant un mois et demi, l’Etat continuant à fonctionner grâce à une « loi spéciale » minimaliste. Ce scénario exceptionnel, que le pays n’avait pas connu depuis quarante-cinq ans, a de plus en plus de chances de se répéter. La crise ouverte par la démission du gouvernement Lecornu lundi 6 octobre, à une semaine de la présentation attendue du projet de loi de finances pour 2026, compromet l’adoption de ce texte dans le calendrier prévu par la Constitution. Avec un risque élevé que le déficit public reste hors de contrôle, et que les marchés financiers sanctionnent le pays.
« Le gouvernement était déjà ric-rac pour déposer un budget à l’Assemblée nationale dans les temps, constate le député (La France insoumise) de Seine-Saint-Denis Eric Coquerel, président de la commission des finances. Avec la démission de Sébastien Lecornu, je ne vois pas comment on peut y arriver. » Même sentiment chez le rapporteur général du budget au Sénat, Jean-François Husson (Les Républicains, Meurthe-et-Moselle) : « Une adoption du budget avant le 31 décembre paraît grandement compromise, sauf à imaginer un sursaut auquel je ne crois guère. »
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7 commentaires
Un mois et demi sans budget en 2025, et on risque de revivre ça avec ce nouveau chaos politique. C’est inquiétant pour la stabilité financière du pays.
Exactement, la France ne peut pas se permettre de répéter ce scénario. Les conséquences seraient graves.
La gestion des finances publiques est un enjeu crucial. Si le déficit public reste hors de contrôle, les répercussions sur l’économie seront lourdes.
Tout à fait, et avec les élections qui approchent, cela devient encore plus préoccupant.
La démission de Sébastien Lecornu complique encore la situation budgétaire de la France. Sans budget à temps, le pays pourrait perdre la confiance des marchés, ce qui serait un vrai problème.
C’est vrai, une instabilité budgétaire ne rassure pas les investisseurs, surtout dans un contexte économique déjà tendu.
Les marchés n’aiment pas l’incertitude. Espérons que le gouvernement trouve une solution rapidement.