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Quatre heures et demie d’audition n’auront pas suffi aux députés de la commission d’enquête sur « la neutralité, le fonctionnement et le financement de l’audiovisuel public », mercredi 10 décembre, pour faire le tour des interrogations qu’ils souhaitaient soumettre à Delphine Ernotte. Avant même de commencer à leur répondre, la présidente de France Télévisions avait été prévenue par le rapporteur Charles Alloncle (Union des droites pour la République, UDR, Hérault), venu avec ses « cinquante questions » : il faudra que la dirigeante se prête à une seconde séance. Pour la « toute dernière » audition de la commission, a même suggéré le député en fin de journée. Comme un dernier plaisir qui lui serait accordé, avant de quitter la robe de procureur qu’il porte avec cérémonie, voire affectation.
Dès l’ouverture des échanges, le président de la commission, Jérémie Patrier-Leitus (Horizons, Calvados), lui a pourtant volé la vedette. Crevant d’emblée un abcès apparu le 4 décembre, lors de l’audition du président de la troisième chambre de la Cour des comptes, le député a interpellé le directeur général de France Télévisions, Christophe Tardieu. A-t-il « tenté, par voie de mail, de faire retarder la publication d’un rapport de la Cour des comptes sur France Télévisions, afin d’obtenir la publication de ce rapport après le processus qui a conduit à la reconduction de Madame Ernotte » à la présidence de France Télévisions, en mai dernier ?
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5 commentaires
La présidente de France Télévisions doit sûrement avoir hâte que cette commission se termine. Beaucoup de pression médiatique autour de ces auditions.
Intéressant d’entendre les discussions sur la neutralité de l’audiovisuel public. Espérons que cette commission mènera à des réformes concrètes.
Les réformes seront longues, mais nécessaires pour moderniser le secteur. Il faut éviter les blocages politiques.
J’aimerais savoir quels critères seront retenus pour évaluer la neutralité. C’est un sujet complexe.
Quatre heures d’audition sans tensions, c’est un progrès. Mais les réponses sérieuses aux questions des députés sont plus importantes que le calme de la séance.