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Toutes les trois minutes, l’équivalent de la superficie d’un terrain de football est déforesté pour la production de matières premières agricoles importées en France. Soja, cacao, café, caoutchouc sont produits à l’étranger, comme au Brésil ou en Côte d’Ivoire, où la forêt est remplacée par des cultures. Au total, 137 848 hectares d’arbres sont coupés chaque année rien que pour la consommation française. Ces données correspondent à l’« empreinte forêt » du pays. Elles sont publiées dans un rapport diffusé le 14 octobre par l’association Envol vert.
Pour obtenir ces résultats, l’ONG, qui œuvre pour la protection de la biodiversité, a utilisé une méthodologie développée par le Comité scientifique et technique Forêt, un groupe mêlant experts et autorités publiques : pour chaque matière première consommée en France, la surface nécessaire à sa production est multipliée par le taux de dégradation qui lui est associé dans chacun des pays producteurs. « C’est la première fois que l’empreinte forêt d’un pays est calculée », souligne Marion Duffieux, coordinatrice France d’Envol vert.
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10 commentaires
La déforestation pour le cacao ou le caoutchouc est une réalité. Faut-il importer des produits qui détruisent ainsi l’environnement ?
Ces chiffres sont alarmants. Trouverez-vous des solutions pour réduire cette empreinte écologique soutenue par la France ?
La prise de conscience est déjà un début. Les consommateurs peuvent aussi agir en choisissant des produits plus durables.
137 000 hectares, c’est énorme. Comment les entreprises concernées justifient-elles ces pratiques ?
Elles évoquent souvent la rentabilité et l’offre insuffisante en Europe, mais l’excuse ne tient plus.
Les matières premières agricoles sont essentielles, mais au prix de la destruction des forêts tropicales, c’est inacceptable.
C’est la première fois qu’on mesure l’empreinte forêt de la France. Pourrait-on avoir plus de détails sur cette méthodologie ?
Ces données montrent l’urgence d’agir, mais comment inciter les consommateurs à changer leurs habitudes ?
La déforestation en Amérique latine est un problème complexe, mais la demande française y contribue directement. Très préoccupant.
Oui, cela montre bien que nos choix de consommation ont des impacts globaux. Il faut revoir nos habitudes.