Listen to the article
En dépit des progrès enregistrés ces dernières années, la lutte contre les violences faites aux femmes doit redoubler d’intensité. Selon la Fédération nationale des victimes de féminicides, au 23 novembre, 88 femmes sont mortes sous les coups de leurs conjoints ou ex-conjoints depuis le 1er janvier 2025 en France, un chiffre qui ne prend pas en compte les suicides forcés et qui reste désespérément stable au fil des ans.
Nous alertons aujourd’hui sur la nécessité d’intégrer toutes les formes de violences conjugales dans le droit français, de renforcer la formation de l’ensemble des acteurs du monde judiciaire et des forces de sécurité et de sensibiliser les citoyennes et citoyens à l’égalité entre les femmes et les hommes et à l’indépendance économique des femmes.
Si les violences faites aux hommes sont une réalité et nécessitent une prise en charge identique, les violences que subissent les femmes sont systémiques, structurelles et d’une ampleur colossale. De nouvelles formes de violences conjugales, trop longtemps négligées, doivent être intégrées dans le droit français, en particulier celles qui s’exercent dans les familles avec enfants. Sur les 85 femmes tuées en 2025, 49 étaient en contexte de séparation et/ou de violences connues et 54 étaient mères. Selon le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, 398 000 enfants ont été co-victimes de violences faites aux femmes pour l’année 2019.
Il vous reste 79.82% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.










12 commentaires
Beaucoup de travailleurs sociaux et policiers manquent de moyens pour agir efficacement. Le budget alloué à cette lutte doit être revu à la hausse.
Les moyens légaux et humanos doivent suivre la gravité des faits.
L’indépendance économique des femmes est un levier trop souvent négligé dans la prévention des violences conjugales.
Une autonomie financière réduit la vulnérabilité psychologique et matérielle.
Un article poignant qui met en lumière des réalités souvent ignorées. Il est essentiel d’actualiser la loi pour répondre à toutes les formes de violences conjugales.
Prendre en compte les violences systémiques est une étape cruciale vers une société plus juste.
Absolument, l’ordre juridique doit évoluer pour protéger pleinement toutes les victimes.
Un article important qui souligne l’urgence d’une réforme législative pour inclure les violences cachées, notamment celles au sein des foyers avec enfants.
Protéger les enfants exposés à ces violences doit être une priorité absolue.
Les chiffres sont alarmants et montrent que les mesures actuelles sont insuffisantes. Renforcer la formation des professionnels est une priorité urgente.
Sans une approche globale, ces violences risquent de persister malgré les efforts.
La formation doit inclure une sensibilisation accrue aux nouvelles formes de violences.