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A Manhattan, sur la 59ᵉ Rue, juste devant les murs de l’église Saint-Paul, s’étale l’empire saisonnier d’un certain Mr Lumberjack (M. Bûcheron). Le stand occupe toute la rue : deux rangées de sapins parfaitement alignés, quelques animaux sculptés dans le bois, un saint Nicolas grandeur nature et un renne en résine peinte. A la recherche de mon premier sapin américain, je frappe à la porte de la petite cabane où s’est abrité le vendeur, occupé à grignoter des chips près d’un radiateur portable. « Kelly », se présente-t-il. L’homme n’a rien d’un bûcheron : il vient de Miami… Un Floridien envoyé vendre des sapins à deux pas de Central Park ? La géographie économique de ce pays n’a décidément aucune limite.

Kelly m’explique qu’il aide un ami, pour « boucler [s]a retraite », puis me montre, avec la fierté de ceux qui ont survécu à une tempête tropicale en tongs, les 140 sapins qui l’entourent : des Fraser bien droits, des Nordmann persistants, des Balsam aromatiques. Tous viennent d’une pépinière de Caroline du Nord, et leurs prix oscillent entre 150 dollars et 300 dollars (entre 85 euros et 255 euros). « Le prix normal, assure-t-il. Ma femme a fait la tournée des concurrents. »

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12 commentaires

  1. On se demande comment certains arbres survivent au transport sur de si longues distances. Peut-être que les forêts locales devraient être plus valorisées.

  2. Intéressant de voir comment les sapins sont devenus un commerce floride même à New York, loin de leur lieu d’origine. Difficile de résister à l’ambiance de Noël dans les rues !

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