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Dans la ville de Kingston, à équidistance de Manhattan et d’Albany (la capitale de l’Etat de New York), se trouve une longue friche industrielle en brique rouge. Les derniers étages de cette ancienne fabrique à cigare de G. W. Van Slyke & Co, datant de 1907, offrent, de la vallée de l’Hudson, un aperçu des Catskills, reliefs de la chaîne des Appalaches culminant à l’horizon, à 1 200 mètres d’altitude.
C’est là que s’est installé, en janvier 2025, le CPW, précédemment connu sous le nom de Center for Photography at Woodstock, bourgade au célébrissime passé hippie, située à une vingtaine de kilomètres.
A la fois centre de formation et musée, cette institution a vu le jour en 1977 et s’est assignée pour mission de développer et de promouvoir la photographie contemporaine. Elle abrite actuellement une exposition remarquable sur la communauté noire états-unienne, tirée des archives africano-américaines du Texas constituées voilà trente ans par l’écrivain et cinéaste Alan Govenar et l’artiste et philanthrope Kaleta Doolin. Un fonds inestimable de 60 000 photos, dont les plus anciennes remontent aux années 1870. Fêtes de famille, célébrations religieuses, rassemblements politiques, bals champêtres, concours de beauté, photographies scolaires, rodéos…
« Modes de survie »
Kinship & Community (« parenté et communauté ») se penche sur une tranche de l’histoire du pays dont le temps a dispersé ou détruit l’essentiel des témoignages et souvenirs. Des images rares en noir et blanc, prises exclusivement par des photographes noirs entre 1944 et 1984, en milieu urbain ou rural, qui font surgir des scènes d’autant plus signifiantes que, au même moment, les Etats-Unis vivaient les heures les plus décisives du mouvement des droits civiques.
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18 commentaires
Quel dommage que ces archives ne soient pas plus médiatisées. Ces images méritent d’être vues par un public plus large.
C’est vrai, la culture visuelle noire devrait être mieux représentée dans les musées.
Intéressant de voir comment la photographie de rue a pu servir de miroir à une époque. Ces clichés montrent bien les réalités sociales de l’époque.
Oui, la photo est toujours un reflet de son temps.
Ces photos mettent en lumière des moments de joie et de résistance. Elles racontent une histoire bien plus grande que la simple chronique d’une communauté.
Exactement, elles sont un témoignage puissant de résilience.
Ces images montrent que la communauté noire a toujours su créer de la beauté même dans l’adversité. Un hommage à leur résilience.
Ces photos sont des témoignages courageux de leur histoire et de leur culture.
La photographie aire du Texas a vraiment capturé la diversité des vies noires américaines. Un travail qui mérite d’être davantage connu.
Tout à fait, c’est un patrimoine culturel à valoriser.
Maintenant, les gens semblent préférer les selfies aux photos de famille naturelles. Ces clichés d’époque montrent que la photographie avait un rôle bien plus profond alors.
C’est vrai, la photographie avait une dimension idéologique avant l’ère des réseaux sociaux.
Quelle incroyable archive ! Dommage que ces photographes n’aient pas pu documenter encore plus.
C’est toujours le cas avec les archives, on en veut toujours plus !
Ces photos captent l’essence d’une communauté souvent sous-représentée. C’est fascinant de voir ces moments de vie ordinaires, mais si riches en émotions.
Tout à fait d’accord. Ces archives sont un trésor historique précieux.
Les photos de famille des années 40–80 ont une authenticité qui manque aujourd’hui. On sent la sincérité et le lien humain dans ces portraits.
Totalement d’accord, c’est une époque où la photographie était bien plus personnelle.