David Rachline, le maire RN de Fréjus, sera jugé en septembre pour favoritisme

Une photographie prise avec des militants néofascistes, diffusée en octobre sur ses réseaux sociaux ? Depuis des semaines, des cadres du Rassemblement national (RN) insinuaient que d’autres raisons avaient mené à l’exfiltration de David Rachline, maire de Fréjus, des instances dirigeantes du parti d’extrême droite, le 2 décembre. Les raisons étaient judiciaires. Le procureur de Draguignan a annoncé, vendredi 19 décembre, que le trentenaire serait jugé pour favoritisme le 22 septembre 2026.

Plus tôt dans la journée, Le Nouvel Obs avait révélé sa mise en examen. Une accélération des investigations visant sa gestion de la municipalité après deux jours de garde à vue, les 24 et 25 novembre ; une semaine, donc, avant que Marine Le Pen ne le contraigne à redevenir un simple « adhérent » de son mouvement.

Le procureur Pierre Couttenier a confirmé que M. Rachline et plusieurs collaborateurs, anciens ou actuels, sont poursuivis pour avoir favorisé la société de sécurité d’un proche du maire dans l’attribution de marchés publics.

Vitrine communale du Front national (FN, devenu RN en 2018) depuis son élection en 2014, M. Rachline a quitté la vie du RN après les enquêtes publiées en 2023 par la journaliste Camille Vigogne Le Coat, autrice d’un livre (Les Rapaces. Enquête sur la « mafia varoise » de Marine Le Pen, Les Arènes, 2023) décryptant l’affairisme qui régirait sa conduite de la municipalité fréjusienne. L’ouvrage exposait un système d’entente impliquant un influent homme d’affaires du BTP local et l’élu, au train de vie démesuré. Des faits suffisamment graves et étayés qui avaient motivé l’ouverture par le parquet de Draguignan (Var), en janvier 2024, d’une enquête préliminaire pour, notamment, corruption active et passive d’élu.

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