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Extraire les ressources des fonds marins met en danger la biodiversité des abysses, mais aussi le reste de la colonne d’eau. C’est ce que suggère une étude, publiée jeudi 6 novembre, dans la revue scientifique Nature Communications, selon laquelle l’exploitation du plancher océanique pourrait mettre en péril la chaîne alimentaire marine. Dans ces travaux, sept chercheurs de l’université d’Hawaï, à Manoa (Etats-Unis), se sont intéressés aux particules rejetées dans l’eau marine, à la suite de l’extraction des nodules polymétalliques que convoite le secteur minier.
Ces précieux galets emplis de métaux rares doivent en effet être séparés de l’eau de mer et des sédiments du fond marin qui sont remontés avec eux à la surface. Ces « déchets », qui contiennent aussi des fragments de nodules, sont ensuite renvoyés à la mer. Afin d’estimer les conséquences de ce déversement pour les écosystèmes, les chercheurs se sont appuyés sur un test d’exploitation minière réalisé, en 2022, dans la zone Clarion-Clipperton, située dans le Pacifique, entre Hawaï et le Mexique. Les effluents ont, dans ce cas précis, été rejetés à environ 1 250 mètres de fond.
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5 commentaires
Les nodules polymétalliques pourraient être une ressource majeure, mais il faut absolument encadrer l’exploitation pour préserver les écosystèmes marins.
L’exploitation minière des fonds marins pose un vrai dilemme. D’un côté, les métaux rares sont cruciaux pour les technologies vertes, mais de l’autre, l’impact écologique est inquiétant.
Je me demande jusqu’à quel point l’industrie minière sous-marine peut être écologique, même en suivant des protocoles stricts.
Les particules rejetées dans l’eau par la minière des grands fonds finiront-elles par perturber toute la chaîne alimentaire marine ?
La zone Clarion-Clipperton est un laboratoire intéressant pour étudier les effets de la minière en eaux profondes, mais les résultats sont préoccupants.