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LETTRE DE BRUXELLES
Un record mondial établi par des Belges va être battu, mercredi 3 décembre, par des Belges. La région de Bruxelles-Capitale est, en effet, en passe de faire « mieux » que l’Etat fédéral, qui avait vécu sans gouvernement de plein exercice durant 541 jours, entre 2010 et la fin de 2011 − et même 589 selon un autre comptage. Depuis les élections du 9 juin 2024, la région centrale du royaume est enlisée dans une crise politique et financière dont plus personne ne voit l’issue et qui laisse désormais planer la menace d’un « shutdown ». Un « arrêt », l’une de ces paralysies auxquelles sont occasionnellement confrontés les Etats-Unis et qui peut notamment empêcher le versement du salaire des fonctionnaires.
A Bruxelles, le risque est « réel » et pourrait se concrétiser en avril 2026, disait, jeudi 27 novembre, Dirk De Smedt, le ministre du budget, un libéral flamand. C’était quelques heures avant que la banque ING annonce qu’elle coupait la ligne de crédit du pouvoir régional et quelques jours après une décision identique prise par une autre banque, Belfius. En juin, l’agence de notation Standard & Poor’s a dégradé la note de la région, ce qui risquait de compliquer son accès aux marchés financiers. Des politiques ont dès lors évoqué la nécessité d’élaborer un budget d’austérité, avec 1 milliard d’euros d’économies. Sept mois plus tard, rien n’a avancé.
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20 commentaires
La situation politique belge semble empirer. Un autre record de paralysie à ne pas fêter.
Et dire que d’autres régions font des réformes en quelques mois…
Un shutdown à Bruxelles, c’est une première en Europe. Comment vont réagir les fonctionnaires et les entreprises locales ?
Les entreprises pourraient souffrir, surtout si les paiements sont retardés.
Les Belges avions déjà battu un record moins de gouvernement, maintenant un shutdown ? À quand la sortie de crise ?
La politique belge a vraiment besoin d’une refonte.
La menace d’un shutdown va-t-elle forcer les partis à trouver un accord rapidement ? Ou ira-t-on vers une escalade ?
Malheureusement, la politique belge a tendance à s’enliser plutôt qu’à agir.
La Belgique est un pays riche, mais les fractures politiques semblent insurmontables.
C’est le problème de la gestion de l’argent public quand tous les partis veulent leur part.
Un shutdown, c’est un risque grave pour une région économique comme Bruxelles. Les conséquences pourraient être lourdes.
Surtout si cela dure plusieurs semaines.
Si les banques coupent les crédits, comment la région de Bruxelles va-t-elle financer ses dépenses ?
C’est justement la question que se posent beaucoup de bruxellois.
Les banques montrent une méfiance palpable. Cela devrait alerter les dirigeants politiques.
Restons à voir si cela déclenche une prise de conscience.
La dégradation de la note par Standard & Poors était prévisible après les décisions des banques. La confiance est sapée.
Cela pourrait dissuader les investisseurs étrangers.
Un arrêt des fonctionnaires pourrait paralyser toute la région. Les habitants paieront le prix de cette crise.
Ils le paient déjà avec les impôts et les dégâts économiques.