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Des centaines de milliers de Palestiniens déplacés dans la bande de Gaza ont connu un nouvel épisode de fortes pluies, dans la nuit de samedi 26 à dimanche 27 décembre. Des images de l’Agence France-Presse (AFP), filmées dimanche dans la ville de Gaza, montrent des tentes plantées face à la mer et battues par le vent glacial, des habitants tentant de renforcer les attaches pour éviter que leur abri ne s’envole.
Au milieu de ces campements montés à la va-vite avec des bâches distribuées par des organisations humanitaires, des flaques d’eau stagnent dans les allées boueuses. A l’aide d’une pelle cassée, une femme essaye d’ériger un monticule pour empêcher l’eau de rentrer dans sa tente.
La défense civile a averti de l’imminence d’une « nouvelle dépression », attendue dans les prochaines heures, avec « de fortes pluies et des vents violents » qui dureront jusqu’à lundi soir.
Un cessez-le-feu précaire est en vigueur depuis octobre à Gaza, après deux années d’une guerre meurtrière entre l’armée israélienne et le Hamas. Mais une grave crise humanitaire pèse sur la bande de Gaza et ses 2,2 millions d’habitants.
Près de 80 % du bâti endommagé ou détruit
Dans le territoire, près de 80 % du bâti existant a été endommagé ou détruit par la guerre, selon des données de l’ONU. Et 1,5 million de Gazaouis ont « perdu leur maison », rappelle à l’AFP le directeur du réseau des ONG palestiniennes à Gaza, Amjad Shawa. Sur les plus de 300 000 tentes réclamées pour abriter des déplacés, « nous en avons reçu seulement 60 000 », précise-t-il, dénonçant les restrictions israéliennes qui pèsent sur l’acheminement de l’aide humanitaire.
De son côté, le Cogat, l’organisme du ministère de la défense israélien chargé des affaires civiles palestiniennes, a récemment fait état de l’arrivée de 310 000 tentes et bâches à Gaza, ainsi que de 1 800 camions transportant « des couvertures chaudes et des vêtements ». Il a aussi évoqué, dimanche, l’entrée à Gaza, en une semaine, de 4 200 camions chargés d’aide humanitaire.
A la mi-décembre, Gaza avait déjà connu un épisode de fortes pluies et de froid avec la tempête Byron. Ces intempéries avaient fait au moins 18 morts − des suites de l’effondrement de bâtiments en ruine ou des effets du froid, selon la défense civile de Gaza. Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) déclarait, le 18 décembre, que 235 000 personnes au moins avaient été affectées. Il rapportait l’effondrement de 17 bâtiments, outre 42 000 tentes ou abris de fortune endommagés totalement ou en partie.









11 commentaires
C’est incroyable de voir à quel point les conditions de vie dans la bande de Gaza se dégradent. Ces images rappellent l’urgence d’une intervention humanitaire plus robuste.
Oui, c’est choquant. J’espère que les organisations internationales renforceront leur présence là-bas.
Les promesses politiques ne suffisent plus, il faut des actions concrètes et immédiates.
La situation semble désespérée. Comment des êtres humains peuvent-ils vivre dans de telles conditions pendant si longtemps ?
C’est une tragédie qui dure depuis trop longtemps, et personne ne semble capable d’y mettre fin.
C’est une catastrophe humanitaire qui ne cesse de s’aggraver. Les responsables doivent agir sans attendre.
Oui, l’inaction fait autant de mal que les combats eux-mêmes.
Ces images montrent une fois de plus l’ampleur des dégâts propres de la guerre. Comment reconstruire dans ces conditions ?
La destruction est massive, mais la volonté de reconstruire doit primer.
La pluie et le froid aggravent une situation déjà critique. Quelles solutions peuvent être mises en place rapidement ?
Des abris plus résistants et des distributions massifées de couvertures et de médicaments seraient un bon début.