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Au moins 13 personnes sont mortes dans la bande de Gaza au cours des dernières vingt-quatre heures, dont trois enfants, d’hypothermie, après des pluies diluviennes, a annoncé vendredi 12 décembre la défense civile du territoire palestinien.
Ces intempéries liées à la tempête Byron balayent depuis mercredi les tentes et les abris de fortunes, aggravant la détresse des habitants, dont la quasi-totalité a été déplacée par plus de deux années de guerre avec Israël. Les secours sont intervenus après l’effondrement de 13 maisons « en raison de fortes pluies et de vents violents », selon un communiqué de la défense civile, qui opère sous l’autorité du Hamas.
Son porte-parole, Mahmoud Bassal, a précisé que six personnes avaient péri quand une maison s’est écroulée à Bir Al-Naja (Nord), et quatre autres lors de l’effondrement de murs dans des incidents distincts.
Trois enfants sont en outre morts d’exposition au froid, d’après la même source. Dans la ville de Gaza (Nord), l’hôpital Al-Shifa a confirmé le décès de Hadil Al-Masri, 9 ans, et de Taim Al-Khawaja, âgé de quelques mois. L’hôpital Nasser de Khan Younès (Sud) a annoncé celui de Rahaf Abou Jazar, huit mois, dans le campement de tentes voisin d’Al-Mawassi.
Risque accru d’infections respiratoires
A Nousseirat (Centre), des Palestiniens tentaient d’évacuer l’eau autour de leurs tentes en bâches plastiques à l’aide de bols, de seaux et de pelles, au milieu des gravats laissés par la guerre destructrice entre Israël et le Hamas.
Des enfants, certains pieds nus, avançaient en trébuchant dans des flaques d’eau boueuse tandis que la pluie continuait de tomber. « Ils ont dormi dans des draps mouillés (…). Nous n’avons pas de vêtements secs pour nous changer », raconte à l’Agence France-Presse (AFP) Oumm Mouhammad Jouda. « Nous sommes six à dormir sur un seul matelas, et nous nous couvrons avec nos vêtements faute de couvertures », déplore Saif Ayman, 17 ans, dont la tente a été inondée.
Le ministère de l’intérieur de l’enclave, dirigé par le Hamas, a fait état d’un bilan provisoire de 14 morts dus aux intempéries depuis mercredi.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti, vendredi, que des milliers de familles se trouvaient « abritées dans des zones côtières de faible altitude ou encombrées de débris, sans systèmes de drainage ni barrières de protection ». « Les conditions hivernales, combinées à une eau et un assainissement insuffisants, devraient entraîner une recrudescence des infections respiratoires aiguës », a-t-elle prévenu.
Un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, entré en vigueur en octobre, a permis d’assouplir partiellement les restrictions sur l’entrée de marchandises et d’aide humanitaire, mais ces approvisionnements restent insuffisants, selon l’ONU.









11 commentaires
Les armées et les politiques devraient suspendre leurs conflits pour permettre une aide humanitaire d’urgence dans ces moments de crise. La priorité doit être la vie humaine.
Malheureusement, cela semble trop demander à ceux qui sont habitués à la violence.
Les conditions au Gaza sont devenues si extrêmes que même une pluie normale peut devenir mortelle. Quand la guerre prendra-t-elle fin ?
C’est une question que beaucoup se posent sans réponse claire en vue.
Les municipales de fortune dans la bande de Gaza sont particulièrement vulnérables face à des intempéries aussi violentes. La communauté internationale devrait intervenir pour renforcer ces abris.
Absolument, les solutions durables sont nécessaires pour éviter de nouvelles tragédies.
La perte de ces jeunes innocents est particulièrement poignante. Comment pouvons-nous permettre que des enfants meurent d’hypothermie dans le monde en 2022 ?
C’est une question qui devrait nous hanter tous, surtout ceux qui ont le pouvoir d’agir.
Cette catastrophe naturelle ajoute une couche de détresse aux populations déjà très affectées par le conflit en cours. Les conditions météo extrêmes aggravent une situation humanitaire déjà désastreuse.
C’est tragique, mais aussi un rappel cruel de l’impact combiné des catastrophes naturelles et des conflits armés.
Il est urgent de mobiliser une aide internationale pour protéger ces civils vulnérables face à ces catastrophes.