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Un jeune homme de 22 ans a été interpellé et placé en garde à vue, mercredi 17 décembre, dans le cadre de l’enquête ouverte après la cyberattaque massive visant les serveurs du ministère de l’intérieur, a annoncé la procureure de la République, Laure Beccuau, dans un communiqué.
La semaine dernière, la Place Beauvau avait annoncé avoir découvert « l’existence d’activités suspectes visant des serveurs de messagerie », comme le traitement d’antécédents judiciaires (TAJ) et le fichier des personnes recherchées (FPR). Le suspect interpellé « est déjà connu des services de justice pour avoir été condamné pour des faits similaires en 2025 », a précisé la procureure.
Le jeune homme a été interpellé pour des suspicions d’« atteinte à un système de traitement automatisé de données à caractère personnel mis en œuvre par l’Etat en bande organisée ». Ce délit fait encourir une peine de dix ans d’emprisonnement, ajoute Mme Beccuau.
« On ne connaît pas encore l’ampleur de la compromission, on ne sait pas ce qui a été extrait : à date, quelques dizaines de fiches ont pu être sorties du système », avait précisé mercredi matin le ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez, au micro de Franceinfo. Le ministre a toutefois qualifié plus tard, à l’Assemblée nationale, de « très grave » l’attaque informatique ayant visé son ministère et annoncé des mesures de restriction immédiates pour les agents, dont la double authentification systématique.
Deux enquêtes, judiciaire et administrative, ont été ouvertes et la Commission nationale de l’informatique et des libertés a été saisie. Les investigations diligentées par l’Office anticybercriminalité se poursuivent, assure de son côté le parquet.








18 commentaires
La cybercriminalité semble de plus en plus répandue, même dans nos institutions.
Il faudrait investir davantage dans la cybersécurité publique.
Mais est-ce que les budgets le suivent vraiment ?
Je me demande quelles informations ont pu être compromises dans cette attaque.
Le ministre a mentionné des fiches administratives, mais on ignore l’étendue des dégâts.
C’est inquiétant, surtout si des données personnelles ont été touchées.
Le fait qu’un jeune de 22 ans soit impliqué montre que ces cyberattaques sont de plus en plus accessibles.
Cela devrait inciter à mieux sécuriser nos systèmes dès le départ.
C’est vrai, la cybercriminalité ne nécessite plus nécessairement des compétences très pointues.
Un précédent est-il connu ? Le jeune homme a été condamné pour des faits similaires.
Le communiqué précise qu’il avait été condamné en 2025, mais sans donner de détails.
Cela montre qu’il faut mieux surveiller les récidivistes.
C’est alarmant de voir à quel point nos infrastructures gouvernementales sont vulnérables.
J’espère que les autorités renforceront leurs systèmes pour éviter de futures attaques.
Effectivement, cela soulève des questions sur la sécurité des données sensibles.
10 ans de prison, c’est une peine sévère pour ce type d’infractions.
Peut-être que cela dissuadera d’autres potentiels attaquants.
Mais les données pirates atteinte peuvent avoir des conséquences graves.