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« Le secteur viticole français est vraiment dans une situation de grandes difficultés, et ce pour des raisons multifactorielles depuis la pandémie de Covid-19 », affirme Jérôme Despey, viticulteur à Saint-Geniès-des-Mourgues (Hérault) et premier vice-président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles. Voici quelques-unes des raisons de la sourde colère des viticulteurs qui s’est exprimée lors d’une manifestation massive d’exploitants du Sud, le 15 novembre, à Béziers (Hérault).
Une nouvelle petite vendange sur fond de changement climatique
Début août, le ministère de l’agriculture tablait encore sur un rebond de la production viticole française en 2025. Mais la canicule a sévi et les espoirs de récolte se sont évaporés. La vendange est désormais estimée à 36,2 millions d’hectolitres, comparable à l’année noire que fut 2024. Pour certains vignerons du sud de la France, cela fait même trois ans qu’ils subissent sécheresse et coups de chaud. Ainsi, l’Aude a vu sa production viticole passer de 3,9 millions à 2 millions d’hectolitres sur cette période. « Dans le Sud-Ouest, c’est la cinquième petite récolte de suite. On a perdu 1,5 à 2 récoltes en cinq ans », souligne Joël Boueilh, vigneron coopérateur à Saint-Mont (Gers).
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18 commentaires
Changement climatique, concurrence internationale, prix des matières premières… Les défis sont multiples pour les viticulteurs.
Quels pays tirent leur épingle du jeu face à ces aléas ?
C’est un cumul de difficultés qui met le secteur à rude épreuve.
Les projections du ministère étaient-elles trop optimistes ? La sécheresse récurrente rend les estimations difficiles.
Sans doute, mais personne ne pouvait prévoir une telle série de canicules.
Les viticulteurs pâtissent durablement du changement climatique. Ces chiffres alarmants montrent l’urgence d’actions concrètes pour adapter les exploitations.
Mais quelle est la meilleure solution pour soutenir les viticulteurs face à ces défis?
Effectivement, l’Aude a vu sa production divisée par deux, c’est un signal très fort.
La colère des viticulteurs est légitime. Les pertes sont colossales, et les compensations insuffisantes malgré les aides annoncées.
Les aides doivent être réévaluées pour correspondre à l’ampleur des dégâts.
La canicule a encore frappé, et les viticulteurs du Sud comptent leur perte. Trois petits millésimes de suite, c’est tellement inhabituel pour cette région.
C’est un comble après les espoirs de rebond pour 2025. Le secteur a besoin d’une stratégie de long terme.
La viticulture française traverse une période noire, et les solutions se font attendre. La manifestation à Béziers était nécessaire pour alerter.
Les pouvoirs publics semblent peu réactifs. Il faut agir vite avant que la situation ne s’aggrave.
Un secteur viticole en crise, c’est toute une économie locale qui en pâtit. Les emplois directs et indirects sont menacés.
C’est un dommage collatéral qui pèse sur les territoires ruraux.
Les viticulteurs doivent-ils envisager de changer de cépages ou de méthodes culturales ?
C’est une réflexion cruciale, mais les adaptations prennent du temps et coûtent cher.