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Le gouvernement a tout fait pour éteindre la colère agricole et obtenir une trêve de Noël. Le premier ministre a enchaîné les réunions avec les différents syndicats agricoles, au fil de la journée du vendredi 19 décembre, jouant l’apaisement. Il a également promis de renouveler les rendez-vous dans le courant de la première semaine de janvier. La veille, la France avait obtenu, à Bruxelles, un report de la signature de l’accord commercial entre l’Union européenne et les pays du Mercosur, avec l’appui de l’Italie.
Or ce traité de libre-échange était, avec la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) qui touche les élevages bovins, les deux principaux abcès de fixation des agriculteurs mobilisés aux quatre coins de la France depuis près de dix jours. L’étincelle du mouvement est, en effet, partie d’une exploitation à Bordes-sur-Arize en Ariège, où des sympathisants de la Coordination Rurale et de la Confédération paysanne ont tenté de s’opposer à l’abattage d’un troupeau touché par la DNC, avant d’être délogés de la ferme par les forces de l’ordre.
Depuis, le feu de la colère n’a cessé de s’étendre et de s’amplifier à l’appel de ces deux syndicats agricoles. Jeudi, le ministère de l’intérieur a dénombré 110 actions en cours mobilisant quelque 5 000 personnes, contre 80 actions mercredi, 75 mardi, 45 lundi et 27 dimanche. Dès vendredi matin, les ministres se sont relayés pour faire passer le message : pas question de bloquer les routes des départs en vacances et les accès aux stations de ski. L’exécutif « ne tolérera plus de nouveaux blocages » pendant les fêtes, a lancé dans la matinée la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon.
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9 commentaires
On voit bien que le gouvernement court après la colère des agriculteurs, mais les mesures annoncées sont-elles à la hauteur ?
Les annonces sont bien, mais il faut des actes concrets et rapides pour éviter une nouvelle escalade.
Le report de l’accord Mercosur est une petite victoire, mais les problèmes structurels des agriculteurs français restent entiers.
Absolument. La crise est systémique et nécessite des réformes en profondeur, pas des pansements.
Une trêve de Noël est une bonne chose, mais les tensions risquent de revenir dès janvier. Les tentatives de négociations sont-elles réellement sérieuses ?
Les promesses de rencontres en janvier sont un début, mais sans solutions concrètes, les agriculteurs ne se calmeront pas.
Espérons que les discussions apportent des réponses durables. La situation est trop grave pour des mesures temporaires.
La crise dans les exploitations agricoles est bien plus profonde qu’une simple question de DNC. Le gouvernement doit agir sur le fond.
Les syndicats agricoles restent mobilisés, et à raison. Les actions symboliques ne suffisent pas à régler une telle crise.