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Le premier ministre australien a annoncé, mardi 18 novembre dans la soirée, qu’il ne s’opposerait pas à l’organisation par la Turquie du sommet de l’ONU sur le climat de l’an prochain, laissant entendre que Canberra pourrait se retirer afin de résoudre ce différend avec Ankara.
Les diplomates participant à la COP30 au Brésil n’ont plus que quelques jours pour régler la question des candidatures rivales de l’Australie et de la Turquie, faute de quoi la COP31 serait organisée par défaut dans la ville allemande de Bonn. Selon les règles des Nations unies, le pays hôte ne peut être choisi que par consensus, les deux concurrents pourraient donc passer à côté si aucun ne se retire.
« Si l’Australie n’est pas choisie, si la Turquie est choisie, nous ne chercherons pas à opposer notre veto », a déclaré le premier ministre australien, Anthony Albanese, lors d’une conférence de presse, dans un premier pas en avant.
Bonn en option en cas d’échec
Canberra avait rejeté lundi l’offre d’Ankara de coorganiser le sommet, expliquant qu’il était difficile de partager cette responsabilité entre deux pays éloignés géographiquement.
« Le système fonctionne de telle manière que s’il n’y a pas d’accord et qu’il y a plus d’un candidat, cela revient à Bonn », a poursuivi Anthony Albanese. « Il existe une inquiétude considérable, non seulement dans le Pacifique, mais aussi au niveau international, que cela n’enverrait pas un signal positif concernant l’unité nécessaire pour que le monde agisse en faveur du climat », a-t-il prévenu.
L’Australie est en lice pour accueillir la COP31 aux côtés de ses voisins insulaires du Pacifique, qui occupent l’une des zones les plus menacées par le changement climatique. Anthony Albanese a affirmé chercher un moyen de mettre cette région en avant, même si l’Australie se retirait de la course, évoquant par exemple « une réunion de dirigeants » dans le Pacifique.








10 commentaires
Après des décennies de sommets, ces jeux de pouvoir pour l’organisation montrent bien les défis de la coopération internationale.
On aurait pu s’attendre à plus de résistance de la part de l’Australie, surtout après leurs efforts pour héberger le sommet.
La diplomatie économique joue peut-être un rôle dans cette décision, malgré l’éloignement géographique.
Intéressant de voir comment les tensions diplomatiques influencent même les questions climatiques. La Turquie semble avoir gagné ce round.
C’est une façon de voir, mais la question climatique devrait primer sur les rivalités politiques.
Bonn comme option par défaut, c’est un retour aux sources, mais est-ce vraiment la meilleure solution pour l’impact mondial ?
Les précédentes COP en Allemagne ont montré que c’était possible, mais c’est moins symbolique.
C’est une décision surprenante de la part de l’Australie, surtout après leur rejet initial d’une co-organisation. La COP31 sera-t-elle finalement à Bonn ?
La Turquie a-t-elle les infrastructures nécessaires pour accueillir un tel événement ?
C’est possible, mais les Nations Unies préfère toujours un consensus pour éviter les divisions.