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Dans le cerveau d’Elisa (elle a requis l’anonymat), mère de deux enfants de 9 et 7 ans, se joue une âpre bataille. La quadragénaire parisienne se retrouve souvent assaillie de pensées dérangeantes, dans lesquelles elle envisage avec horreur que sa fille ou son fils puissent être victimes d’agression sexuelle. « Dès qu’ils sont hors de ma vue, j’y songe, raconte-t-elle. Quand ils sont en vacances sans moi, à l’école, chez des copains. Mais j’essaie de chasser ces idées de mon esprit, sinon je vivrais dans l’angoisse permanente. »
Elisa se souvient d’un tournant, en 2021, après la lecture du livre de Camille Kouchner, La Familia grande (Seuil), qui révèle l’inceste subi par le frère de l’autrice et les mécaniques du silence qui se sont mises en place dans leur famille. « Ce livre m’a fait prendre conscience que cela pouvait arriver partout. A partir de ce moment-là, je suis entrée en état d’alerte », lâche la mère de famille, qui se débat entre la volonté de protéger ses enfants à tout prix et son refus de leur « transmettre trop d’angoisse et une vision trop alarmiste du monde ».
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14 commentaires
Les enfants méritent de grandir dans un environnement sécurisé, mais cette pression sur les parents est énorme. Où est la limite ?
Combien de familles vivent cette angoisse au quotidien sans oser en parler ? Il est temps de briser le silence sur ce sujet crucial.
L’impact du livre de Camille Kouchner a clairement jeté une lumière crue sur ce problème. Les parents sont désormais plus éveillés, mais à quel prix ?
C’est un sujet vraiment délicat, et je comprends l’angoisse des parents. Comment trouver l’équilibre entre protection et bien-être psychologique des enfants ?
Effectivement, c’est un dilemme complexe. Peut-être que des discussions ouvertes avec les enfants, adaptées à leur âge, pourraient aider ?
C’est vrai, mais comment éviter de leur transmettre une peur excessive tout en les éduquant sur les dangers ?
C’est un sujet qui mérite que l’on en parle plus ouvertement. Les parents ont besoin de soutien et de conseils pour gérer cette peur constante.
Ce témoignage montre bien la difficulté des parents à concilier protection et éducation. Comment faire confiance sans tomber dans la surprotection ?
Je suis perplexe. Comment éviter de traumatiser les enfants en les informant sans leur faire peur ? Un vrai casse-tête.
Un sujet trop souvent ignoré. Les médias devraient en parler davantage pour briser ce tabou et aider les parents à mieux se préparer.
Cet article met en lumière un problème grave mais souvent tabou. Les parents ont-ils accès à suffisamment de ressources pour aborder ce sujet délicat ?
Je crois que les écoles et les associations manquent cruellement de moyens pour le traiter à sa juste mesure.
La paranoïa est le prix à payer pour la sécurité ? C’est triste que les parents doivent en arriver là pour protéger leurs enfants.
C’est vrai, mais sans vigilance, certains dangers passent inaperçus. Un équilibre est nécessaire.