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A première vue, le bilan des inscriptions aux concours de recrutement de l’éducation nationale pour 2026 aurait de quoi rassurer. Avec près de 266 000 candidatures enregistrées à la clôture de la procédure, le 2 décembre, le vivier de prétendants aux métiers de l’enseignement est en hausse de 46,3 % par rapport à 2025. Il a notamment « doublé aux concours externes, qui sont les concours qui nous permettent de pourvoir le plus de postes. C’est là où on avait une chute très importante des étudiants », s’est réjoui le ministre de l’éducation nationale, Edouard Geffray, sur RMC, le 5 décembre.
Cet appel d’air résulte toutefois en grande partie des conditions exceptionnelles de la future campagne de recrutement. Il est le fruit de la réforme des concours et de la formation, qui doit entrer en vigueur en 2026. Les enseignants et conseillers principaux d’éducation peuvent désormais être recrutés à l’issue de leur troisième année de licence (bac + 3) et non plus à la fin d’un master 2 (bac + 5), comme c’est le cas depuis 2022.
Lors de cette session inaugurale et pour une période de deux ans, les deux formules de recrutement (bac + 3 et bac + 5) cohabitent, d’où l’accroissement des candidatures pour des concours auxquels pouvaient s’inscrire les étudiants de master 2, mais aussi ceux de master 1, et de licence 3. « Il y a beaucoup plus d’étudiants de licence qui se sont inscrits qu’il y en a en master, a souligné Edouard Geffray. Donc ça veut dire qu’effectivement, la réforme a l’effet attendu. »
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8 commentaires
266 000 candidats, c’est impressionnant. Reste à voir comment cette augmentation se traduira en postes pourvus.
Tout à fait, le nombre de candidats ne garantit pas forcément le nombre de postes remplis.
La hausse des inscriptions est-elle simplement due au nouveau dispositif ou y a-t-il un vrai regain d’intérêt pour les métiers de l’enseignement ?
C’est difficile à dire sans des données plus précises sur les motivations des candidats.
Intéressant de voir comment cette réforme va évoluer, surtout avec la coexistence des deux systèmes pendant deux ans.
Oui, les résultats sur le terrain donneront une vraie indication de la viabilité de cette approche.
Réduire les conditions d’accès peut attirer plus de candidats, mais ne risque-t-on pas de baisser le niveau des enseignants ?
C’est un débat classique : équilibre entre accessibilité et qualité des profils.