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Tout un symbole. Un peu plus de dix ans après avoir mis la main sur SFR, Patrick Drahi, qui cherche aujourd’hui à s’en débarasser, a reçu, mardi 14 octobre, une proposition de rachat conjoint d’Orange, Bouygues Telecom et Free, d’un montant de 17 milliards d’euros. Même si cette offre a d’emblée été balayée par le milliardaire qui la juge insuffisante, elle marque le début d’une bataille pour l’acquisition de SFR et un nouvel épisode d’une saga qui a vu la marque au carré rouge – la Société française du radiotéléphone, de son petit nom – passer du statut d’éternel numéro deux du secteur à celui d’opérateur vacillant.
Tout commence donc en 2014. Le 27 novembre, le géant des médias Vivendi finalise la cession de SFR au câblo-opérateur Numericable, pour 13,5 milliards d’euros. C’est le plus gros rachat de l’année en France. Propriétaire de Numericable, Patrick Drahi, alors inconnu du grand public, savoure sa victoire, acquise après une longue bataille contre le groupe Bouygues, maison mère de Bouygues Telecom, qui rêvait elle aussi de s’en emparer.
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12 commentaires
L’histoire de SFR rappelle que le marché français des télécoms est cyclique. Un jour on achète, le lendemain on vend.
C’est souvent le cas, mais cette fois, SFR est clairement en position de faiblesse.
La vente de SFR pourrait marquer un tournant pour le secteur des télécoms en France. À quel point cette transaction affectera-t-elle la concurrence ?
Cela dépendra des conditions finales, mais une concentration des acteurs pourrait réduire la diversité des offres.
Les prix des forfaits pourraient augmenter si moins d’opérateurs se partagent le marché.
On dirat que cette affaire montre à quel point les opérateurs français sont fragiles, incapables de maintenir une compétitivité durable.
Le vrai gagnant dans cette histoire reste le consommateur, qui bénéficiera peut-être de meilleures offres après cette acquisition.
Dix ans pour passer d’un rachat triomphal à une revente contrainte, voilà un retournement de situation rapide. Quels certains engagements n’ont pas fonctionné ?
Patrick Drahi a réussi à faire de SFR un actif de grande valeur en quelques années. Sa stratégie d’optimisation émerveille déjà certains analystes.
Pourtant, il semble que les résultats ne soient pas aussi brillants que prévu, d’où la volonté de s’en séparer.
Cela pose aussi la question de l’avenir des infrastructures réseau en France. Qui prendra le relais de ces actifs stratégiques ?
La proposition de 17 milliards d’euros est-elle vraiment insuffisante, ou s’agit-il d’une tactique de négociation ?