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Derrière les réponses presque magiques de ChatGPT, les vidéos imaginaires sans limites de Sora ou les images synthétiques bluffantes de Grok ou Gemini, l’intelligence artificielle (IA) a une empreinte bien réelle sur le monde. Dans une industrie du numérique énergivore, cette technologie se distingue par l’intensité de la puissance de calcul qu’elle nécessite pour chaque requête. Cela se reflète dans l’explosion inédite des investissements des géants de l’IA dans les data centers : 620 milliards de dollars (529 milliards d’euros) en 2026, selon la banque Morgan Stanley, soit déjà près de quatre fois plus qu’en 2023.
Cette course au gigantisme – Meta a ainsi un projet de data center grand comme la moitié de l’île de Manhattan et puissant comme cinq réacteurs nucléaires – a de nombreux impacts tout au long de la chaîne de valeur de l’IA.
Cette absorption de ressources fait craindre des pénuries ou des conflits d’usage locaux avec d’autres besoins essentiels tels que l’agriculture, l’électrification des transports ou de l’industrie. L’IA doit-elle donc être développée à tout prix ? Il convient de la piloter « avec sobriété », en choisissant « le juste niveau de technologie au service d’un besoin réel », met en garde l’Agence de la transition écologique (Ademe) dans une étude publiée début novembre. Et le 8 décembre, plus de 230 ONG ont demandé un moratoire sur la construction de nouveaux centres de données aux Etats-Unis.
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9 commentaires
L’IA a besoin de métaux rares comme le lithium et le cobalt. Voir cette technologie comme ‘propre’ alors qu’elle participe à la surexploitation minière est contradictoire.
Cependant, ces métaux sont aussi nécessaires pour les voitures électriques, un mal pour un bien ?
Les data centers géants pour l’IA consomment des quantités astronomiques d’énergie. Comment concilier croissance technologique et durabilité écologique ?
Il faudrait surtout mieux réguler ces investissements massifs pour éviter les abus de ressources.
C’est un vrai dilemme. Peut-être que l’énergie nucléaire verte pourrait être une solution ?
La sobriété numéraire, en plus de la sobriété énergétique, devrait être à l’ordre du jour dans le développement de l’IA.
Tout à fait d’accord, mais qui va imposer ces limites ?
620 milliards de dollars en 2026… l’industrie de l’IA semble avoir perdu tout sens des réalités économiques et environnementales.
Mais qui est responsable de cette course effrénée ? Les géants du numérique ou les consommateurs ?