Listen to the article
Préparer l’opinion à la perspective d’une guerre. Par petites touches, Emmanuel Macron s’y emploie depuis des mois. En mars déjà, il prévenait, dans la presse quotidienne régionale, que « la Russie constitue une menace existentielle pour les Européens ».
Jeudi 27 novembre, depuis Varces (Isère), après avoir annoncé l’instauration d’un service national volontaire de dix mois, purement militaire, dès l’été 2026, il a conclu : « Notre nation n’a le droit ni à la peur, ni à la panique, ni à l’impréparation, ni à la division. » « La peur, au demeurant, n’évite jamais le danger. La seule façon de l’éviter, c’est de s’y préparer », a-t-il ajouté. Si les mots sont différents, la parole du chef de l’Etat rejoint le discours tenu devant les maires, par le chef d’état-major des armées, Fabien Mandon.
Le 18 novembre, ce dernier a suscité la polémique en estimant qu’il fallait pour la France, « accepter de perdre ses enfants », une phrase choc derrière laquelle il définissait les contours d’une bataille qui se mène, aussi, sur le terrain de l’opinion, de la cohésion nationale et des « discussions familiales ». « Il faut accepter que nous vivons dans un monde en risque et que nous pouvons devoir utiliser la force pour protéger ce que nous sommes. C’est quelque chose qui était complètement sorti de nos discussions familiales », a ainsi déclaré le général, appelant à « faire la démonstration » de la détermination de la France à se défendre.
Il vous reste 79.78% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.









17 commentaires
Le discours militariste s’intensifie, mais est-ce vraiment la meilleure manière de rassurer la population ? L’accent sur la préparation à la guerre ne risque-t-il pas de générer plus d’anxiété ?
La peur peut effectivement être un poison, mais dans un contexte géopolitique tendu, une certaine lucidité est nécessaire.
Ces déclarations du président Macron soulèvent des questions sur la préparation de la France face à d’éventuels conflits. Quelle stratégie concrète est mise en place pour renforcer nos armes et notre indépendance ?
La création d’un service national militaire volontaire est un pas, mais reste-t-il suffisant face aux menaces croissantes ?
Les propos du chef d’état-major des armées sont choquants, mais reflètent-ils simplement la réalité dramatique des conflits modernes ? Comment concilier préparation et respect pour la vie des soldats ?
Il est crucial d’avoir des dirigeants qui parlent franc, mais en maintes matières, la prudence et le pragmatisme sont indispensables.
Un service national volontaire militaire, c’est bien, mais comment garantir son efficacité et son attrait pour les jeunes ?
L’engagement patriotique seul ne suffit pas, il faut aussi des formations valorisantes et des perspectives d’avenir.
La peur doit être canalisée pour éviter la panique, mais comment expliquer aux citoyens que la sécurité passe par une montée en puissance militaire ?
La transparence et la pédagogie sont essentielles pour éviter que l’opinion publique ne se braque.
Prendre conscience des risques géopolitiques est important, mais comment éviter que cette prise de conscience ne devienne un outil de manipulation politique ?
Ces déclarations rappellent les discours des années 1930, mais sommes-nous vraiment en mesure de comparer les contextes actuels aux guerres mondiales ?
Les parallèles historiques sont dangereux, mais il est vrai que les tensions actuelles justifient une vigilance accrue.
Macron évoque une menace existentielle venue de Russie, mais qu’en est-il des risques économiques et géopolitiques liés aux dépendances minières et énergétiques ?
La diversification des approvisionnements est un enjeu aussi important que la défense militaire.
La cohésion nationale est un objectif louable, mais ne risque-t-on pas de basculer dans une politique sécuritaire excessive ?
L’équilibre entre vigilance et libertés individuelles est un défi majeur pour les gouvernements.