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Cette fois-ci, il a préféré se faire porter pâle. Invité aux Rencontres de la gauche à Bram (Aude) par la présidente socialiste de la région Occitanie, Carole Delga, samedi 27 septembre, le député socialiste de l’Eure Philippe Brun a préféré décliner l’invitation à la dernière minute. Le parlementaire a décidé de ne plus trop s’absenter de sa circonscription depuis la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon. « Je prépare la dissolution », assume-t-il.
Le président de groupe des députés du Parti socialiste (PS), Boris Vallaud, n’aura, lui, passé que quelques heures à Bram. Un aller-retour entre l’Aude et sa circonscription des Landes, où une réunion avec des chasseurs l’attendait. La dissolution de l’Assemblée, il ne la souhaite pas, mais il s’y prépare, comme une très grande majorité des 68 députés du groupe socialiste contactés par Le Monde. La plupart d’entre eux ont demandé à leurs équipes de se mettre en ordre de bataille, rafraîchissant les affiches de la campagne de 2024 ou contactant les imprimeurs.
La dissolution, inéluctable ? L’entretien du premier ministre, Sébastien Lecornu, au Parisien, le 26 septembre, où celui-ci ferme la porte aux différentes demandes du PS et des syndicats, dont la taxe Zucman sur les grandes fortunes et la suspension de la réforme des retraites, a convaincu les députés PS du risque grandissant d’un tel scénario. « Si nous allons à la dissolution, ce sera de la responsabilité du gouvernement. Leur refus de changer de politique aura provoqué la censure et éventuellement la dissolution, que nous n’appelons pas de nos vœux », insiste M. Vallaud.
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17 commentaires
La dissolution semble inévitable, mais le PS est-il bien placé pour en tirer profit ?
Les sondages récents ne sont pas très favorables, mais tout peut changer rapidement.
La plupart des députés socialistes se préparent activement. Est-ce une preuve de leur unité ou de leur inquiétude ?
Un peu des deux, probablement. L’union fait la force, mais l’incertitude est palpable.
Le comportement de Philippe Brun est révélateur : on sent qu’il préfère se concentrer sur sa circonscription.
Une stratégie prudente, attendu que la situation politique est instable.
Le PS semble précipiter ses préparatifs. Serait-ce par peur d’être pris au dépourvu ?
Ou par opportunisme, si les sondages leur sont favorables.
Préparer une dissolution, c’est bien, mais le PS a-t-il un message clair à défendre ?
C’est la grande question : avec quoi séduiront-ils les électeurs ?
Boris Vallaud a fait un aller-retour express à Bram. Cela montre bien que les priorités politiques sont ailleurs en ce moment.
Cela donne une idée de l’urgence ressentie par les responsables socialistes.
La dissolution de l’Assemblée semble effectivement de plus en plus probable. Reste à voir comment le PS se positionnera dans ce scénario.
Le PS a-t-il une stratégie claire pour ces élections anticipées ?
Ils ont l’air bien préparés, mais les élections ne se gagneront pas seulement avec des affiches fraîches.
Intéressant de voir comment les députés socialistes se mobilisent en prévision de la dissolution. cela reflète-t-il une appréhension ou une opportunité ?
Les deux, probablement. Ils veulent être prêts, peu importe le scénario.