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6 août 1945. Le bombardier américain Enola Gay survole la ville japonaise de Hiroshima et largue la bombe A. C’est la première bombe nucléaire jamais utilisée militairement de toute l’histoire. En quelques instants, l’explosion dévaste 12 kilomètres carrés. Près de 80 000 personnes meurent sur le coup. Les survivants de cette tragédie, les hibakushas, seront marqués dans leur chair et leur esprit. Ils vont affronter la misère, la famine, la maladie et les discriminations.
Parmi eux, il y a le jeune Keiji Nakazawa, âgé de 6 ans lors de la catastrophe. Traumatisé par ce drame, il créera plus tard une œuvre pour dénoncer les méfaits de la guerre et diffuser un discours antinucléaire. Un manga cru et violent va naître : Hadashi no Gen (Gen aux pieds nus, en français).
Dans ce récit quasi autobiographique, Keiji Nakazawa raconte le choc d’une ville rasée par la bombe atomique et celui d’une population qui survit dans un monde déchiré par la guerre. Et c’est à travers les yeux du jeune Gen que ce discours prend vie.
Dans cette vidéo, nous revenons sur la genèse de ce manga et expliquons comment il est devenu un étendard pour la paix au niveau international.
Si vous souhaitez un savoir plus sur Gen aux pieds nus, nous vous invitons à lire la série d’articles qui lui est consacrée, à commencer par le premier, ci-dessous.
7 commentaires
On oublie souvent que des œuvres de fiction comme Gen aux pieds nus ont un impact réel sur l’opinion publique. L’art engagée change des idées.
C’est vrai, mais combien de gens lisent encore ces récits ? L’actualité récente montre que le révisionnisme est toujours d’actualité.
La force de ce manga réside dans son réalisme cru, qui contraste avec les récits héroïques souvent glorifiés par la propagande.
Exact, la véracité des détails les rend d’autant plus bouleversants.
Ce manga est un exemple poignant de comment l’art peut servir de tribune pour des messages importants. L’anti-nucléaire et la paix méritent d’être portés ainsi.
Absolument, l’impact des témoignages artistiques est souvent plus fort que les discours politiques.
Je ne connaissais pas ce manga, mais ça m’intrigue. La période de l’immédiat après-guerre est peu abordée dans les œuvres grand public.