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La panique s’est emparée du secteur automobile, comme au temps de la pandémie de Covid-19. La cause cette fois n’est pas un virus mais une entreprise, Nexperia, qui fournit plus de 40 % des composants électroniques (diodes, transistors, régulateurs de tension etc.) utilisés par le secteur en Europe. « Plusieurs usines vont s’arrêter la semaine prochaine », prévient Pierre Rochefrette, vice-président chargé des ventes chez Robert Bosch France.
En Allemagne, des interruptions sont déjà prévues chez Volkswagen, sur le site historique de Wolfsburg, affectant la fabrication des modèles Golf et Tiguan, mais « pour raisons d’inventaire », pas encore d’une pénurie potentielle de composants, dit un porte-parole, qui reconnaît toutefois que « des répercussions à court terme ne peuvent pas être exclues ». Outre-Rhin, le problème déborde le seul secteur automobile et s’étend également à celui de la machine-outil.
Chez Stellantis, l’usine de Sochaux (Doubs) est à l’arrêt, ses salariés en chômage partiel jusqu’au lundi 27 octobre, pour cause de problème d’approvisionnement de boîtes de vitesses « non liés à Nexperia », précise la société, ce qui lui permet de gagner du temps. Chez Renault, une « cellule de suivi » a été mise en place. « Nous sommes en contact quotidien avec nos fournisseurs dans leur recherche de solutions alternatives pour assurer une continuité de production », selon l’entreprise, pour qui « à ce stade, l’impact est contenu ». Valeo, pour sa part, assure « être sécurisé pour les prochaines semaines ».
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15 commentaires
Les fabricants de puces deviennent des acteurs clés de l’économie mondiale. Leur influence mérite une attention particulière.
Et malheureusement, cela se fait souvent au détriment des autres industries dépendantes.
Les usines à l’arrêt chez Volkswagen, c’est un signe clair que l’industrie automobile est loin d’être sortie de ses problèmes d’approvisionnement.
Pire, cela pourrait s’étendre à d’autres secteurs si les chaînes logistiques ne se stabilisent pas rapidement.
Si les boîtes de vitesses de Stellantis ne sont pas touchées par Nexperia, c’est déjà une bonne nouvelle. Espérons que d’autres problèmes ne suivront pas.
Il faut rester vigilant, car ces problèmes ont tendance à s’enchaîner.
Une nouvelle pénurie de composants électroniques pourrait perturber la production automobile en Europe. Les constructeurs devraient-ils diversifier leurs fournisseurs pour éviter ces crises récurrentes ?
C’est un problème systémique qui n’est pas près de disparaître, malheureusement.
Effectivement, la dépendance à un seul fournisseur semble être un risque majeur pour l’industrie.
La pandémie a déjà perturbé les chaînes d’approvisionnement, et aujourd’hui, une seule entreprise met encore l’industrie automobile en difficulté. C’est inquiétant.
Cela montre à quel point la globalisation peut être fragile dans certains secteurs.
Quelle ironie : alors que l’industrie automobile cherche à se moderniser, elle est à la merci d’un fabricant de puces. Une situation fragile.
Cela soulève des questions sur la résilience des chaînes d’approvisionnement mondiales.
Peut-être qu’après cette crise, les constructeurs réévalueront la nécessité d’avoir des fournisseurs multiples pour des composants critiques.
C’est une leçon coûteuse, mais nécessaire, pour éviter de futures interruptions.