Listen to the article
Pour Hugo Huet, président du Conseil d’orientation des politiques de jeunesse, organe consultatif placé auprès du premier ministre, le constat est sans appel : « Les jeunes sont les oubliés du projet de budget (…). Cela envoie un signal assez déplorable. » Une analyse que confirme celle des documents joints au projet de loi de finances (PLF) 2026, examiné à l’Assemblée depuis le 14 octobre.
Car si le gouvernement a prévu dans ce texte une hausse des dépenses de l’Etat de 10,5 milliards d’euros par rapport à 2025, principalement en raison d’une forte hausse des moyens de la défense, il a réduit la plupart des crédits dévolus aux jeunes de 3 à 30 ans. Ceux-ci accusent une baisse globale d’environ 1 milliard d’euros, souligne le document sur la politique transversale en faveur de la jeunesse 2026 – une annexe au PLF, accessible sur le site Budget.gouv.fr.
Cette politique totalise, certes, 119,5 milliards d’euros de dépenses, incluant l’important budget de l’éducation nationale et de ses pensions de retraite ; mais cette baisse de 1 milliard n’en est pas moins considérable, dépassant les 700 millions d’euros supprimés de l’aide publique au développement. Elle n’a fait l’objet d’aucune annonce. Elle est peu lisible et peu visible, puisqu’elle est répartie sur de nombreux programmes, rattachés à différents ministères. « Aucune politique publique n’est aussi segmentée que celle destinée aux jeunes », observait la Cour des comptes dans son rapport annuel 2025.
Il vous reste 84.74% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.











14 commentaires
Ces choix budgétaires en disent long sur les véritables priorités du gouvernement.
C’est clairement un déséquilibre préoccupant.
Un gouvernement qui coupe dans les aides aux jeunes tout en augmentant les dépenses militaires, ça fait sérieusement réfléchir.
Pourquoi rogner sur les dépenses jeunes alors que le budget global augmente ? Une logique incompréhensible.
Les coupes budgétaires sont souvent le symptôme d’une politique aveugle.
Le signal envoyé aux jeunes est très négatif. Un budget doit investir dans l’avenir, pas le sacrifier.
Les jeunes paient toujours le prix fort. Pourquoi sacrifier leur avenir pour des dépenses militaires en hausse ?
Les jeunes ne sont pas une variable d’ajustement.
Les priorités budgétaires semblent effectivement mal orientées.
Ces réductions budgétaires pour la jeunesse manquent cruellement de vision à long terme.
1 milliard en moins pour la jeunesse, c’est terrible. Comment envisager leur avenir ?
La jeunesse mérite mieux qu’une telle négligence budgétaire.
Un budget qui reflète mal les besoins réels de la jeunesse. Dommage.
Difficile de justifier la baisse des aides aux jeunes face à d’autres dépenses rassurantes.