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La petite école est toujours là, mais les vignes ont reculé. A Villeneuve, dans le Blayais (Gironde), les cicatrices sont visibles. Celle d’un accident survenu il y a plus de dix ans, qui a précipité la petite commune sous le feu des projecteurs. Ce jour de mai 2014, dans la cour, des élèves et leur institutrice sont pris de maux de tête et de nausées. Des châteaux voisins viennent de pulvériser des pesticides sur les parcelles jouxtant la cour de récréation. Les enfants sont mis sous surveillance sous le préau, leur enseignante est hospitalisée. « Les effets connus des fongicides identifiés sont concordants avec les symptômes décrits », notent les services de l’Etat.
Comme le révèle la cartographie publiée jeudi 18 décembre par Le Monde et un collectif de chercheurs, une école sur quatre est soumise, comme celle de Villeneuve, à une « pression pesticide » forte. En Gironde, où cette proportion grimpe à une école sur trois, des établissements en première ligne en ont déjà subi les conséquences. Et tiré des leçons.
A Léognan, au sud de Bordeaux, la grande proximité entre les ceps et le terrain de sport du groupe scolaire Jean-Jaurès a déclenché, il y a une dizaine d’années, une discorde durable entre parents d’élèves et viticulteurs. A l’époque, plusieurs épisodes cristallisent les tensions – la présence de tracteurs dans les vignes le jour d’une kermesse, l’épandage de pesticides par avion autorisé par la préfecture, vivement contesté puis annulé –, et le conflit s’embrase.
« Omerta » et « délations »
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17 commentaires
La France a une longue tradition viticole, mais il est temps d’adapter les pratiques pour protéger la population voisine. Les enfants n’ont pas à payer le prix de cette négligence.
Ce dossier révèle une fois de plus les tensions entre environnement, agriculture et vie quotidienne. Les solutions existent, mais les changements sont lents.
Pourtant, la santé des enfants devrait accélérer les décisions.
Sans doute, mais les lobbies agricoles ont encore beaucoup de poids.
Des chiffres alarmants comme une école sur quatre exposée aux pesticides… Comment peut-on encore tolérer ça en 2024 ?
Cela montre le manque de régulation dans certains secteurs agricoles.
En attendant des réformes, les écoles concernées devraient exiger des zones tampons plus larges.
En Gironde, un tiers des écoles sont concernées. Quelle est la réaction des autorités face à cette situation ?
Les mesures semblent insuffisantes, malgré les rapports accablants.
Les vignerons duke défendre leurs méthodes, mais à quel prix pour les enfants ? Priorité doit être donnée à la santé des réserves.
Absolument, la sécurité des élèves ne devrait pas être négociable.
Cet article montre l’urgence de repenser l’agriculture en zones résidentielles. La diffusion aérienne des produits chimiques doit être encadrée strictement.
Et pour les vignerons, quel avenir sans ces traitements ?
Les écoles et les vignes semblent irréconciliables dans cette région. Quelle est la solution à long terme ?
Incroyable de voir comment les vignerons et les écoliers cohabitent dans une zone si sensible. Comment trouvent-ils un équilibre entre tradition viticole et santé publique ?
C’est un défi constant, surtout quand les traitements chimiques sont encore si répandus.
Les deux parties doivent mieux communiquer pour éviter de tels incidents à l’avenir.