Listen to the article

0:00
0:00

C’est le quatrième contentieux contre la France en matière climatique. L’association Notre affaire à tous attaque l’Etat devant le Conseil d’Etat pour non-respect de sa « part juste » dans l’effort climatique mondial. Dans ce recours pour excès de pouvoir, rendu public jeudi 4 décembre, l’ONG demande à la justice de reconnaître que l’Hexagone accuse un « retard persistant » dans la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre, et ne respecte pas sa contribution équitable à la lutte contre le changement climatique, au regard de sa responsabilité historique et de ses capacités financières.

Le principe de « part juste » ou d’équité, repris par le droit, la diplomatie et les études scientifiques, « n’est absolument pas pris en compte dans les politiques nationales, indique Jérémie Suissa, délégué général de Notre affaire à tous. C’est pourtant une obligation juridique et la seule façon de résoudre le défi climatique. »

L’association a participé à trois autres recours contre l’Etat pour inaction climatique. Au sein de l’« affaire du siècle », elle l’a fait condamner, en 2021, pour ne pas avoir suffisamment réduit ses émissions – une affaire pour laquelle le tribunal administratif de Paris a considéré que le préjudice écologique était réparé, mais un appel est en cours. Le Conseil d’Etat, qui avait également enjoint l’Etat à prendre des mesures supplémentaires pour tenir ses objectifs climatiques pour 2030, vient de fermer ce deuxième contentieux. Enfin, une autre procédure a été lancée, en avril, par quatorze citoyens et associations qui accusent l’Etat de manquer à son obligation de protéger la population des impacts du changement climatique.

Il vous reste 72.26% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager.

Salle de presse de TheNews.re. Nous couvrons l'actualité réunionnaise et internationale avec rigueur et objectivité. Notre mission : informer les citoyens avec des analyses approfondies sur la politique, la société, l'économie et la culture.

12 commentaires

  1. Louis F. Richard le

    L’État français doit enfin assumer ses responsabilités historiques. Les actions climatiques ne peuvent pas être laissées à la discrétion politique.

  2. Antoine Y. Bernard le

    Intéressant de voir comment la justice française est mise à contribution pour forcer l’action climatique. Cela montre l’importance des recours juridiques dans la lutte contre le changement climatique.

  3. Marie Q. Martin le

    La France, comme beaucoup de pays, parle beaucoup mais agit peu. Ces recours sont nécessaires pour les forcer à tenir leurs promesses.

  4. Je reste sceptique sur l’efficacité d’un tel recours. Les changements structurels nécessitent plus que des condamnations judiciaires.

Laisser une réponse