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En tête de cortège, une banderole avec des mots à défendre comme le « climat », la « biodiversité », la « justice sociale », la « paix », les « libertés »… Autour du premier char, des termes comme « écocide », « sexisme », « grossophobie », « racisme », « génocide », inscrits sur un grand drap noir. Et, au-dessus des premières lignes, les effigies de Marine Le Pen, de l’homme d’affaires Vincent Bolloré, du patron de Total, Patrick Pouyanné, et du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, figures honnies des manifestants qui ont participé à la Marche des résistances, dimanche 28 septembre, à Paris, de la gare du Nord à la place de la République. « Ça faisait trois ans qu’on n’avait pas repris la rue comme ça », a lancé au micro Gabriel Mazzolini, activiste des Amis de la Terre, figure des grandes marches pour le climat de 2018-2022, avant de faire entonner à la foule l’un des slogans phares de cette époque-là : « On est plus chaud, plus chaud, plus chaud que le climat. »

En six ans, le contexte a changé. Le retour de la guerre en Europe, l’inflation et la montée des populismes dans les pays occidentaux ont relégué l’action climatique au second plan. Rassemblant des centaines d’associations pour la plupart liées au mouvement environnemental et organisée par quatre collectifs (350.org, Les Amis de la Terre, Action justice climat et Alternatiba), cette journée avait pour objectif de remettre la question écologique à l’agenda politique. Même si les organisateurs ont revendiqué « près de 70 marches » qui auraient réuni 40 000 personnes dans toute la France et 25 000 personnes à Paris, selon leurs chiffres, l’affluence a souvent été faible. Dans la capitale, la manifestation n’a rassemblé au mieux que quelques milliers de personnes, très loin des mobilisations pour le climat d’il y a quelques années. L’Agence France-Presse (AFP) a ainsi comptabilisé 700 personnes à Lyon, 300 à Strasbourg.

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