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Tous les voyants étaient au vert. Ynsect portait, à sa création, la promesse d’une véritable révolution alimentaire : industrialiser la fabrication de protéines animales à base de larves d’insectes. Premiers marchés visés : les aliments pour animaux et les amendements pour les sols agricoles, avant de se lancer, ensuite, sur ceux de l’alimentation humaine, en pulvérisant un tabou alimentaire occidental. Las, l’entreprise a été liquidée par le tribunal de commerce d’Evry (Essonne) le 1er décembre.

En 2015, une première usine d’élevage ouvre à côté de Dole, dans le Jura, un site pilote qui préfigure la construction d’une gigantesque ferme usine verticale à Poulainville, près d’Amiens, annoncée en 2018. Ynsect est alors érigée en start-up aux allures de prochaine licorne, symbole du renouveau industriel français porté par des petits génies des biotechnologies vertes. Les levées de fonds sont impressionnantes, les aides publiques affluent.

Au total, près de 600 millions d’euros pour accompagner l’industrialisation d’Ynsect. Sur ce montant, impossible cependant de chiffrer très précisément celui des aides publiques entre celles de l’Europe, les financements directs et indirects de l’Etat et des collectivités. La somme de 50 millions d’euros est évoquée mais le détail reste opaque.

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16 commentaires

  1. Les levées de fonds impressionnantes n’ont pas suffi à sauver Ynsect. La proof of concept n’était peut-être pas assez solide.

  2. Une fin bien triste pour Ynsect, qui incarnait pourtant l’innovation française. Quel dommage de voir une telle promesse s’effondrer.

  3. Claire B. Durand le

    Les fermes à insectes semblaient être l’avenir, mais la rentabilité a dû manquer. L’agriculture conventionnelle reste toujours aussi difficile à concurrencer.

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