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La machine est lancée : dès janvier 2026, le Louvre, Versailles, la Sainte-Chapelle, l’Opéra de Paris et le château de Chambord appliqueront une tarification différenciée à l’adresse des visiteurs extra-européens. Tous font le pari que les touristes ne mégoteront pas une dizaine d’euros supplémentaires pour remonter le temps avec Marie-Antoinette, faire un selfie devant La Joconde, grimper le monumental escalier de Garnier ou communier devant de sublimes vitraux gothiques. Les grands musées le répètent en boucle : plus un touriste vient de loin, moins il renâcle à la dépense.

C’est au château de Versailles que les extra-Européens paieront le prix fort : 35 euros – contre 32 euros pour les Européens – en haute saison (du 1er avril au 30 octobre) et 25 euros en période basse, dès le 14 janvier 2026, pour un gain annuel estimé à 9,2 millions d’euros. Pour les visiteurs originaires d’un pays hors Union européenne (UE), il sera désormais préférable d’opter pour une visite en groupe : chaque participant paiera 25 euros, sans distinction selon le passeport.

Au même moment, le domaine proposera des tarifs réduits ciblés pour les Européens – 22 euros au lieu de 24 – en période de moindre affluence. « Nous profitons de la mesure tarifaire pour gagner en attractivité dans les périodes de fréquentation plus creuses, à savoir en basse saison [novembre-mars] et en fin de journée, car contrairement aux autres musées, nous avons un phénomène de saisonnalité lié au jardin », explicite Pierre-Emmanuel Lecerf, administrateur général du château.

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14 commentaires

  1. Une initiative audacieuse qui pourrait attirer plus de touristes non-européens, mais est-ce vraiment juste envers les visiteurs locaux ?

  2. Les tours de 9,2 millions d’euros par an pourraient être réinvestis dans la restauration des monuments, ce qui est une bonne chose.

  3. Louis C. Petit le

    Intéressant de voir comment les musées justifient cette politique par la distance des visiteurs. La logique est-elle vraiment valable ?

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