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Vagues de chaleur mortelles, épidémies croissantes de maladies infectieuses et hôpitaux au bord de l’effondrement : les effets du changement climatique comptent parmi les plus grandes menaces pour la santé publique au XXIe siècle. Chaque année, la chaleur extrême tue plus de 540 000 personnes, tandis qu’un hôpital sur douze risque de fermer ses portes en raison du changement climatique.
Les systèmes de santé, déjà mis à rude épreuve par les turbulences économiques et politiques, succombent à de nouvelles pressions : les populations sont contraintes de quitter leur foyer, la production alimentaire est devenue plus difficile, et le risque de nouvelles pandémies se profile.
Ces impacts touchent plus durement les pays à faible revenu et les personnes les plus pauvres de toutes les sociétés – celles qui sont les moins responsables de la situation actuelle –, créant une tempête parfaite qui pourrait anéantir des décennies de progrès en matière de santé mondiale.
Protéger les populations contre les risques sanitaires liés au changement climatique n’est pas facultatif : c’est une obligation légale, morale et économique pour les pays. L’inaction a déjà coûté des vies et des moyens de subsistance. Aujourd’hui, entre 3,3 et 3,6 milliards de personnes vivent dans des zones à forte vulnérabilité climatique, et les hôpitaux sont exposés à un risque 41 % plus élevé de dommages causés par des événements climatiques extrêmes qu’en 1990. Sans une décarbonisation et une adaptation rapides, le nombre d’établissements de santé menacés pourrait doubler d’ici 2050. Ces risques ne sont pas abstraits : ils affectent l’air que nous respirons, les aliments que nous mangeons et la sécurité de nos foyers.
Dynamique mondiale
Et ce ne sont pas seulement des vies que nous mettons en danger, mais des économies entières. Entre 2030 et 2050, le changement climatique devrait causer environ 250 000 décès supplémentaires par an rien qu’à cause de la malnutrition, du paludisme, de la diarrhée et du stress thermique. Les coûts directs des dommages causés à la santé sont estimés entre 2 et 4 milliards de dollars par an (entre 1,7 et 3,4 milliards d’euros) d’ici 2030, soit bien plus que le coût de la mise en place de systèmes de santé résilients aujourd’hui. Cela ne peut pas continuer ainsi.
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16 commentaires
Le lien entre changement climatique et épidémies est tout simplement ahurissant. Ceci doit alerter les décideurs politiques.
Les pandémies futures pourraient être encore plus dévastatrices si nous n’agissons pas.
Les pays riches ont une responsabilité PARTICULIÈRE face à ces enjeux. Leurs contributions doivent être à la hauteur des dégâts causés.
C’est une vision juste, mais l’aide internationale mettra du temps à se matérialiser.
Protéger la santé publique face au changement climatique est une obligation, légales, morales et économiques.
L’inaction coûte déjà des vies. Impossible de l’accepter plus longtemps.
Les systèmes de santé sont déjà surchargés. Ajoutez-y le changement climatique, et c’est une catastrophe annoncée.
La résilience des hôpitaux doit devenir une priorité absolue.
Les impacts du changement climatique sur la santé publique sont alarmants. Il est crucial d’agir rapidement pour protéger les populations les plus vulnérables.
Absolument, mais comment concilier santé publique et transition énergétique sans compromettre les systèmes déjà fragiles ?
Les pays à faible revenu sont les plus touchés, alors qu’ils ont le moins contribué au problème. C’est une injustice criante.
Cette répartition inéquitable des impacts doit absolument être prise en compte dans les accords internationaux.
Les impacts sur la production alimentaire et les migrations forcent ne peuvent plus être ignorés.
Les politiques doivent anticiper ces défis pour éviter des crises majeures.
Les chiffres sont effrayants : 540 000 morts par an à cause de la chaleur extrême. Comment pouvons-nous rester passifs ?
Les infrastructures médicales doivent être repensées pour résister aux nouvelles conditions climatiques.