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Au début des années 1990, la publicité tournait en boucle à la télévision. On y voyait une famille incapable de se séparer de son lave-linge. « On l’a eu quand on l’a eu », sanglotait la mère, en caressant la joue de son fils adolescent. « Brandt, construit pour durer », finissait le spot. Trente-cinq ans plus tard, le fabricant d’électroménager, aussi propriétaire des marques Vedette, Sauter et De Dietrich, aimerait vraiment durer plus longtemps.
Mercredi 3 décembre, une audience doit se tenir devant le tribunal des activités économiques de Nanterre pour décider du sort de l’entreprise, en redressement judiciaire depuis le 1er octobre. Les juges examineront les offres de reprise potentielles du groupe centenaire, appartenant depuis 2014 à l’algérien Cevital.
Parmi elles, celle montée en urgence par des salariés pour créer une société coopérative ouvrière de production (SCOP). Soutenu par la région Centre-Val de Loire, la métropole d’Orléans et l’entrepreneur Cédric Meston – spécialisé dans la reprise de marques en difficulté, comme Tupperware –, ce projet de SCOP a convaincu l’Etat.
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7 commentaires
Une SCOP pour sauver Brandt ? Voilà une idée innovante, même si le pari semble risqué.
Risqué, mais pas impossible. L’implication des salariés peut faire la différence.
Jnąis curieux de savoir comment cette SCOP envisage de relancer les marques comme Sauter et De Dietrich. Ce serait un réel défi.
Enfin une approche différente de la simple liquidation ou de la reprise par un groupe financier. Cela mérite d’être suivi de près.
Intéressant de voir l’État soutenir une coopérative de salariés, une première en France. J’espère que cette initiative inspirera d’autres entreprises en difficulté.
Effectivement, cela pourrait redynamiser le secteur industriel.
Étonnant que l’État finance directement une SCOP. Cela pourrait créer un précédent intéressant dans le paysage économique français.