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On ne fête pas ses 18 ans tous les jours. C’est ce qu’a dû se dire Lamine Yamal, footballeur star du FC Barcelone, lorsque, au mois de juillet, il a loué les services de personnes de petite taille pour danser, servir des boissons, faire des tours de magie, bref, pimenter la « fiesta » organisée en Espagne.
La nouvelle a déclenché un tollé. L’Association espagnole des personnes atteintes d’achondroplasie et autres dysplasies (l’achondroplasie est une maladie osseuse dont souffrent près de 90 % des personnes atteintes de nanisme) a porté plainte. Une démarche symbolique : si une loi espagnole, adoptée en 2023, interdit d’organiser des spectacles ou activités récréatives dans lesquels des personnes porteuses de handicap seraient utilisées pour susciter les moqueries, aucune sanction n’est prévue pour les contrevenants.
L’affaire aurait pu se résumer au caprice d’un gamin devenu très riche et adulé, mais son retentissement a fait sortir de l’ombre une réalité méconnue : il est possible d’engager des personnes atteintes de nanisme pour s’amuser. « Cela n’a rien d’un épiphénomène », déplore Violette Viannay, présidente de l’Association des personnes de petite taille (APPT). La jeune femme confie sa colère de recevoir « au moins une fois par mois » des demandes de « location de nain ».
Sur Internet, les offres se bousculent. « Vous souhaitez offrir un nain à domicile ? » ; « Louez un nain pour faire rire ou faire peur » ; « Location de nains mâles »… A lire ces annonces, on se dit d’abord qu’il y a erreur, qu’on parle là d’objets ou d’animaux. Il s’agit pourtant de vraies personnes, « à louer » pour animer des anniversaires, d’adultes et d’enfants, des fêtes entre collègues, des enterrements de vie de garçon (EVG) ou de jeune fille. Avec, chaque fois, la promesse d’une « expérience inoubliable » et de « fous rires garantis ».
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6 commentaires
C’est choquant que l’exploitation de personnes handicapées pour des divertissements reste autorisée sans sanctions.
Ce cas montre à quel point certaines lois, mal formulées, peuvent être inefficaces.
La plainte symbolique de l’Association espagnole est un premier pas, mais il manque clairement des sanctions pour dissuader de tels comportements.
Tout à fait d’accord, sans conséquences réelles, de tels faits pourraient se reproduire.
Le retentissement de cette affaire révèle une pratique encore trop courante, malgré l’indignation générale.
C’est vrai, l’article met en lumière un problème bien plus large que ce simple incident.