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Cédric Jubillar s’est vu retirer l’autorité parentale sur ses deux enfants, lundi, à Albi (Tarn), après sa condamnation à trente ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son épouse, Delphine, a-t-on appris auprès de Laurent de Caunes, avocat de parties civiles.

Après la disparition de leur mère dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, les enfants du couple, Louis et Elyah, âgés respectivement de 11 et 6 ans, ont été confiés à leur tante maternelle, représentée par MCaunes, qui a annoncé la décision à l’Agence France-Presse (AFP) par SMS. La Cour d’assises du Tarn, statuant sur les intérêts civils, « ordonne le retrait total de l’autorité parentale de M. Jubillar Cédric sur son fils mineur, Jubillar Louis (…) et sa fille mineure, Jubillar Elyah », selon le texte de l’arrêt civil obtenu par l’AFP lundi.

Mise au coin à genoux sur des Lego

Lors des quatre semaines d’un procès hors norme, de nombreux témoins ont attesté à la barre des violences physiques et psychologiques – gifles, mise au coin à genoux sur des Lego, insultes… – commises par Cédric Jubillar contre son fils.

Lors de l’audience civile qui a suivi le verdict, Mes Malika Chmani et Laurent Boguet, les avocats représentant les intérêts des deux enfants du couple, ont donc demandé que le père soit déchu de son autorité parentale, « suite logique » de la procédure, selon Me Chmani.

Selon l’article 378 du Code civil, un parent condamné pour un crime contre l’autre parent sera déchu de son autorité parentale, sauf décision contraire spécialement motivée. La privation des droits parentaux retire tout droit de décision relatif à l’enfant, concernant par exemple son éducation ou sa santé. « Dans des procès similaires où le papa a tué la maman – la pire des choses –, en général la cour prononce automatiquement le retrait de l’autorité parentale », avait détaillé Me Chmani à l’AFP. « C’est logique aussi par rapport à son attitude, l’absence de remise en question par rapport à ses enfants », avait poursuivi l’avocate.

« Je n’étais pas un bon père, j’en ai conscience », avait reconnu Cédric Jubillar, qui avait expliqué avoir « reproduit le schéma » subi auprès de son beau-père, pendant son enfance.

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6 commentaires

  1. Si les allégations de violences sont vraies, ce retrait était nécessaire pour leur bien-être. Mais j’imagine que c’est une décision difficile pour eux.

  2. Claire A. Leroy le

    C’est une situation complexe, mais la priorité doit rester la protection des enfants. J’espère qu’ils recevront tout le soutien nécessaire.

  3. Une décision lourde de conséquences pour les enfants de Cédric Jubillar, qui risquent de grandir avec un père absente de leur vie.

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